Les États-Unis sont représentés à travers le monde comme l'allégorie même du bipartisme absolu. En effet, deux partis uniques sont représentés au Parlement. Nous pouvons alors nous demander pourquoi, contre la volonté des Pères fondateurs qui ne voulaient pas imiter le système britannique, le système partisan s'est institué aux États-Unis et dans quelle mesure la Constitution et les institutions qui en découlent sont responsables de l'instauration du bipartisme aux États-Unis.
[...] Aussi, il existe sur le plan municipal notamment, des primaires non partisanes. B. Les remises en cause du bipartisme américain Dans Institutions politiques et droit constitutionnel Philippe Ardant et Bertrand Mathieu déclarent : Sur le plan de la science politique, les Etats-Unis constituent l'exemple d'un faux bipartisme Pourquoi ? La superficie du territoire américain et le système fédéral font que l'on peut se permettre de parler plutôt de 50 partis républicains et de 50 partis démocrates, quasi indépendants les uns envers les autres, encore que le niveau essentiel du pouvoir politique des partis se situerait plutôt dans les comtés ou même dans les villes, plutôt que dans les Etats. [...]
[...] Est élu candidat, le candidat ayant atteint la majorité absolue des Etats (mandats électoraux) : 538 Grands Électeurs sont élus au suffrage universel direct par les Américains et il faut 270 Grands Électeurs pour être nommé président. Ce système favorise le bipartisme car un candidat a forcément plus de chance d'avoir de l'influence sur la politique nationale en se présentant au sein d'un des grands partis qu'au sein d'un parti indépendant (un Grand Électeur ne va pas choisir de soutenir un parti indépendant, il sait qu'il ne sera pas élu). Les partis indépendants ne parviennent donc jamais à obtenir des voix dans l'élection présidentielle. II La contrebalance du bipartisme américain A. [...]
[...] Mais le système des primaires, dans son organisation, limite l'emprise partisane : élections ouvertes à tous, déprofessionalise la politique et l'ouvre aux minorités. Ce n'est plus alors le parti politique qui mène à la réussite d'un candidat mais bien son savoir-faire et ses ressources financières (campagne politique). Grâce à cela la chance peut sourire à des amateurs au plan local mais également national, comme ce fut le cas pour Carter (en 1976, n'avait reçu que des suffrages démocrates) et Clinton. [...]
[...] Cependant aujourd'hui, et au sein même des institutions américaines (cf le système des primaires) la remise en cause du bipartisme américain semble présente, tant et si bien qu'alors qu'en des Américains reconnaissaient ne pas avoir de préférence partisane, ils déclaraient en 2000 à 38% se reconnaissant indépendants de tout parti politique. Bibliographie . Bipartisme et partis-tiers aux Etats-Unis : L'origine des partis éphémères non doctrinaux par Jean-Pierre Paloux. Sans éditeur (Paris, 1979) . Les élections présidentielles américaines par Armand Hage. [...]
[...] Ils sont tous deux attachés au libéralisme, s'entendent sur les fins mais sur les moyens. Ce qui diverge : Républicains très conservateurs, alors que les démocrates sont moins opposés aux interventions publiques dans la vie économique, sont plus populistes et attachés à une justice sociale. Aussi, les partis ne sont pas homogènes mais se divisent en courant ou tendances entre lesquels les différences peuvent être plus ou moins grandes que l'opposition républicains /démocrates. La distinction essentielle oppose libéraux et conservateurs au sein des deux partis. [...]
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