Système minoritaire israélien, Israël, David Ben Gourion, relations israélo-arabes, démocratie parlementaire
Israël est née au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, en 1947 après la proposition de l'ONU de créer un État d'Israël. En 1948, David Ben Gourion proclame unilatéralement l'Etat Israël. S'ensuit une guerre, en 1949, contre les États arabes, guerre remportée par Israël qui étend son territoire. Jusqu'en 1977, les partis de gauche (Mapai et parti travailliste) dominent la scène politique.
En 1977, la droite arrive au pouvoir (Likoud). Israël est l'un des rares pays démocratiques du Moyen-Orient mais il faut toujours avoir à l'esprit que la politique israélienne est étroitement liée aux relations israélo-palestiniennes et plus largement israélo-arabes. C'est pourquoi l'armée y a longtemps occupée une place prépondérante.
Le ministre de la Défense reste, encore aujourd'hui, le n°2 du gouvernement en terme de prestige (juste derrière le PM) et il est n°1 en ce qui concerne la taille du budget et le nombre de fonctionnaires sous ses ordres. Israël n'en reste pas moins une démocratie parlementaire.
[...] Le gouvernement était dans l'impasse et le public commença à exiger une administration plus efficace. Les deux raisons de l'échec du gouvernement furent identifiées comme étant les suivantes: le système électoral qui permettait l'élection de petits partis et l'absence de réponse des politiques aux attentes des citoyens. Des actions furent alors menées et plusieurs réformes proposées. Les réformes entreprises: entre timidité et échec 1. des réformes de surface Dans leur livre Une stratégie de décision, David Braybrook et Charles Lindblom font une distinction entre des réformes superficielles et des réformes structurelles. [...]
[...] Ajoutez à cela une fragmentation partisane accrue et vous obtenez des coalitions de moins en moins stables et donc un PM en grande difficulté pour rester à son poste. En 2001, le système censé solutionner les faiblesses de ses prédécesseurs est aboli. On revient au système d'avant 1992, toujours en vigueur aujourd'hui. En conclusion, on peut dire qu'en 1992, les leaders politiques et l'opinion publique reconnaissaient la nécessité de réformer un système devenu inefficace et instable. En 2001 et encore aujourd'hui, l'échec de l'élection directe rend de plus en plus plus urgent le besoin de réformes, réformes qui apparaissent pourtant, après cette mauvaise expérience, hautement improbables. [...]
[...] A sa tête se trouve désormais Ehud Olmert, actuel PM. Les élections législatives de 2006 ont, encore moins que d'habitude, désigné de majorité claire puisque trois autres partis ont obtenus entre 9 et 12 sièges. La coalition actuelle se compose de 4 Partis: Kadima, le parti travailliste (Avoda), le Shass (parti religieux ultra-orthodoxe assez fluctuant) et le parti des retraités soit un total de 67 sièges sur 120. Garantir la stabilité: les avantages des partis majoritaires Une des raisons de la stabilité politique d'Israël est le système de barrières établi par les partis dominants pour rendre la tâche plus difficile aux petits partis, qu'ils soient récents ou non. [...]
[...] Ces propositions, en particulier l'élection directe du PM, furent adoptées en Mars 1992 et ce nouveau système fut utilisé en et 2001. Les électeurs disposent alors de 2 bulletins, le premier pour désigner le parti qu'ils veulent voir représenté à la Knesset, l'autre pour désigner le PM. Pourquoi le système échoua-t-il ? Deux facteurs complémentaires peuvent donner un début d'explication: le double vote tout d'abord qui encouragea l'éparpillement des voix et accentua encore plus la fragmentation du Parlementaire la nécessité pour le PM d'obtenir la confiance d'une Assemblée encore plus divisée qu'auparavant. [...]
[...] Il y a un Président, élu par la Knesset pour 5 ans mais qui dispose de peu de pouvoir. Enfin, une Cour Suprême et une Haute Cour de Justice tranchent les différents judiciaires ou constitutionnels graves. Nous allons plus particulièrement nous intéresser à l'organisation de la Knesset, et au système électoral israélien, système proportionnel poussé à l'extrême, qui fait du pays un exemple unique d'équilibre minoritaire. Ce système s'avère- t-il encore nécessaire ou affaiblit-il l'efficacité et la stabilité ministérielles ? [...]
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