L'âge ne correspond pas seulement à un cycle biologique mais à des positions sociales successives dans le temps. Cette notion participe aussi à celle de génération entendue comme les classes d'âge ayant voté pour la première fois pendant les périodes marquées par des évènements « fondateurs » (guerre d'Algérie, mai 1968 en France). On notera par exemple le mouvement de désaffection amorcé à partir de 1968 à l'égard des partis politiques traditionnels aux États-Unis ou en Grande-Bretagne. Ce déclin des identifications partisanes est un phénomène lié à une période particulière, marquant toute une génération : le rejet de la société de consommation, les valeurs post-soixante-huitardes, la guerre du Vietnam, (...)
[...] Dans la décennie 1980, les jeunes votent majoritairement à gauche, mais en 1995, les jeunes donnent une majorité de suffrage à Chirac. En 2002, on découvre que les suffrages se portent de manière équilibrée sur les candidats de droite et de gauche. Le 22 avril Royal et 26% Sarkozy et 19% Bayrou. Attitudes politique des jeunes: effet générationnel ou culturel. La force de ce facteur s'affaiblit chez les jeunes. L'écart entre les bacheliers et les non- bacheliers cesse de croître points en 1978 à 16 points en 2000. [...]
[...] Les résultats de 2002 sont emblématiques de ces évolutions : - Les catégories populaires sont celles qui se sont les plus abstenues et quand elles ont voté, elles ont votés pour les extrêmes. Le vote populaire est caractérisé par l'abstention en 2002 et une perte de confiance envers les forces politiques. - Tentation certaine de l'extrême droite avec la consolidation de l'électorat ouvrier en faveur de l'extrême droite (notamment par les chômeurs). - Faiblesse de l'électorat ouvrier pour les partis dominants. Les classes populaires ont manifesté leur défiance vis-à-vis du politique. Conséquences: le principe de l'élection pouvait être remis en question. [...]
[...] Concernant le libéralisme culturel, celui-ci se diffuse et participe du renouvellement des générations, car chaque génération est plus libérale que la précédente. La montée du niveau de l'éducation et le détachement des valeurs religieuses fait monter le libéralisme culturel. Mais des préférences politiques se font sentir, avec un libéralisme culturel présent dans des partis de gauche alors que les partis de droite sont plus enclins à une fermeté. Une école plus ferme? On dit oui pour 40% à gauche et 60% à droite. Au niveau de la décennie 1990, c'est l'évolution vers une tripartition de l'espace politique français. [...]
[...] Puis, en 1982, on a changé les termes de cette nomenclature: les catégories de professions intermédiaire; les cadres et professions intellectuelles supérieures. Elles représentent un tiers des actifs et ont connu la plus forte progression passant de cadres à près de trois millions. La configuration de ces classes moyennes est très complexe. C'est un univers où on a l'impression que les mondes sociaux se rapprochent, se superposent, s'opposent. Il y a des disparités en termes de statut, au niveau du capital culturel. [...]
[...] Une majorité négative, aucune reconduction d'une élection à l'autre. Dès lors, il va se confirmer que le système des partis à perdu de son ampleur au profit d'une logique de l'éclatement ou émiettement ou fractionnement. Le mode de scrutin a joué un rôle non négligeable au fractionnement (la représentation proportionnelle favorise l'émergence de nouveaux partis d'où un éclatement). Le financement des campagnes et des partis politiques par des fonds publics va expliquer ce phénomène. Cela va créer de nouvelles forces partisanes. [...]
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