Le système électoral canadien se caractérise par des élections à un seul tour. En d'autres termes, c'est le parti qui enregistre le plus de voix qui l'emporte. Contrairement au système français, il n'y a donc pas de majorité absolue ou relative. De plus, il n'y a également pas d'élection présidentielle. En effet, la Reine nomme automatiquement Premier ministre le leader du parti qui a enregistré le plus de voix.
[...] Ce qui donna naissance au Parti progressiste-conservateur. Autre exemple, après la Première guerre mondiale, le Parti libéral a posé les fondements de l'Etat Providence qui, encore aujourd'hui, ne fait pas consensus au sein de ce parti. Ici, nous ne pouvons pas assimiler le parti libéral au parti socialiste et le parti conservateur à l'ump bien que des positions sont partagées. Il y a en effet des positions qui ne sont pas partagées, par exemple, le parti conservateur est pour une intervention de l'Etat alors qu'il est considéré comme étant de droite, ce qui ne correspond pas à l'idée de l'UMP qui prône un certain libéralisme économique. [...]
[...] Ainsi, la vie politique canadienne s'organise autour de ce clivage entre libéraux et conservateurs. Ce qui nous fait penser, toutes proportions gardées, au clivage gauche/droite que nous avons en France, et plus précisément, la vie politique qui s'organise autour des partis UMP (Union pour un Mouvement Populaire) et PS (Parti Socialiste). Cependant, nous pouvons nuancer notre propos en disant qu'il existe des courants et partis politiques qui ont de l'importance en France. C'est le cas de l'extrême droite avec le Front National qui ne cesse de monter en puissance depuis les années 1980 mais aussi, à un certain du moment, du Centre avec l'UDF qui n'existe plus aujourd'hui. [...]
[...] La comparaison avec la France est difficile dans la mesure où la Constitution de la Cinquième République actuelle ne vaut que depuis 1958. Néanmoins, le constat est clair, des septs présidénts de la république depuis 1958, seulement un seul d'entre eux était de gauche. Autrement dit, il y a beaucoup plus d'alternance au Canada qu'en France. Cependant, nous pouvons estimer que la vie politique canadienne est en train de se "dépolariser" dans la mesure où nous assistons à la montée en puissance de certains partis. [...]
[...] Ce qui est difficile lorsqu'on est un candidat issu d'un parti contestataire, encore plus quand on est un citoyen lambda. En témoignent les difficultés que rencontrent des candidats pourtant bien placés dans les sondages à réunir ces parrainages. Le système canadien facilite l'émergence de candidatures venant de tiers partis, c'est-à-dire différents des deux grands partis, mais est-ce à dire qu'ils ont une chance de gagner un jour l'élection ? Plus radicalement, pouvons-nous dire qu'ils pèsent vraiment sur l'exercice de la vie politique par le Premier Ministre ? [...]
[...] Ce système est plus comparable au système anglais qu'au système français. D'autant plus qu'en France, à peu près toutes les élections, de la municipale à la présidentielle en passant par les législatives, comportent deux tours. Ceci afin de dégager une majorité claire et accroitre la légitimité du vainqueur. De plus, au Canada, le nombre de voix ne reflète pas du tout le nombre de sièges à l'Assemblée. C'est aussi un débat que nous avons en France avec des partisans d'un scrutin majoritaire et d'un scrutin proportionnel. [...]
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