Les syndicats, associations chargées de défendre les intérêts professionnels tant individuels que
collectifs de leurs membres, sont aujourd'hui au coeur de l'actualité française. Les 5 grands syndicats ouvriers,
CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC regroupent en effet environ 1 800 000 personnes, soit environ 8% des
actifs français. Si ce chiffre peut paraître considérable, il ne peut pourtant masquer la chute des effectifs du
syndicalisme français : en 1950, en effet, 40% des salariés français étaient syndiqués ! De même, l'affaire de la
caisse noire de l'UIMM a poussé de nombreuses personnes à s'interroger sur le modèle syndical français et sur ses
faiblesses : cette affaire est-elle banale, ou serait-elle révélatrice d'un malaise plus profond qui toucherait les
syndicats ouvriers français ?
En somme, les syndicats français sont-ils en crise ou traversent-ils simplement une zone de turbulences
passagères ?
Si les syndicats français sont aujourd'hui des acteurs incontournables de la vie publique et professionnelle
française, ceux-ci traversent néanmoins une période de crise marquée par une forte diminution de leurs effectifs.
Afin de survivre, ils devront donc se réformer, en s'inspirant par exemple d'autres modèles syndicaux européens.
[...] En effet, les cotisations syndicales ne représentent souvent pas plus du tiers des revenus des syndicats (ANNEXE qui ne sont pas tenus de publier leurs comptes. En pratique, les syndicats reçoivent de l'Etat et des collectivités locales la majorité de leurs fonds, mais ces versements ne sont pas corrélés à la représentativité de chaque syndicat, ce que beaucoup regrettent. Les syndicats sont aujourd'hui concurrencés par d'autres organisations à vocation sociale Alors que, comme nous l'avons dit, les syndicats voient aujourd'hui leurs effectifs chuter fortement, d'autres organisations sociales voient les leurs augmenter. [...]
[...] Les jeunes de moins de 30 ans et les inactifs restent absents des organisations syndicales. Une moitié des Français seulement, en moyenne, a confiance en un syndicat, ce qui limite d'autant leur représentativité (ANNEXE En fait, cette crise de représentativité est également liée aux difficultés des syndicats français à répondre aux problématiques professionnelles actuelles et à adapter leurs discours aux enjeux du XXIème siècle, liés à : Page 2/2 Exposé Les syndicats sont-ils en crise ? Disparition du secteur de la métallurgie et de la sidérurgie, bastions traditionnels du syndicalisme Changement de méthodes de travail et disparition des ouvriers non qualifiés Préoccupation croissante des Français à l'égard du chômage, loin des luttes collectives syndicales Les syndicats entretiennent en permanence des rapports conflictuels avec les autres acteurs sociaux et n'accordent que peu de crédit à la négociation collective Selon Jean-Marie Pernot, auteur de Syndicats : lendemains de crise les syndicats entretiennent, en permanence, des rapports conflictuels, à tel point que l'auteur qualifie les relations intersyndicales de "guerre de tous contre tous". [...]
[...] LES SYNDICATS D'AUJOURD'HUI DEVRONT SE REFORMER POUR REPONDRE AUX DEFIS PROFESSIONNELS Les pistes proposées par le rapport Hadas Lebel (2006 Dans le domaine de la représentativité, le rapport Hadas-Lebel propose une révision périodique de la liste des organisations dont la représentativité est présumée irréfragable, voire l'adoption d'un mécanisme de vote afin de reconnaître celles-ci. Il propose également une simplification des procédures de reconnaissance des syndicats moins importants, afin de favoriser la représentation de ceux-ci. Dans le domaine de la négociation collective, la loi du 4 mai 2004 a permis a donné aux syndicats la possibilité de signer des accords d'entreprise dérogeant aux accords de branche. Ceci a permis d'accroître le pouvoir des syndicats dans les négociations collectives, mais reste insuffisant. [...]
[...] Mais c'est la loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 qui autorisa les syndicats en France en abrogeant la loi Le Chapelier. Ce texte visait tous les groupements professionnels et non les seuls syndicats de salariés. Toutefois, cette loi ne fut qu'un premier pas vers la liberté syndicale : en effet, elle encadrait très strictement la création et l'organisation des syndicats, et interdisait les syndicats de fonctionnaires. La liberté syndicale est devenue un droit constitutionnel en 1946 Dans son préambule, la Constitution de 1946 (ANNEXE fit du droit syndical un droit constitutionnel. [...]
[...] Ce droit des syndicats à siéger au sein des entreprises est régi par l'article 412-6 du Code du Travail (ANNEXE 1). B . LES SYNDICATS SONT AUJOURD'HUI DES ACTEURS INCONTOURNABLES DE LA REGULATION DES RELATIONS PROFESSIONNELLES Les syndicats assurent la défense des intérêts des salariés Les syndicats assurent : La défense des intérêts des salariés, au niveau national et à l'échelle de l'entreprise Un rôle de communication important au sein de l'entreprise en transmettant aux salariés les informations qu'ils auront obtenues lors des comités d'entreprise. Page 1/1 Exposé Les syndicats sont-ils en crise ? [...]
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