Suites, Printemps arabe, Jordanie, Algérie, Tunisie, Maroc
Depuis la fin du bloc de l'Est fin des années 80, les Etats arabes ont dû se ranger dans un espace habilement aménagé et mené par la politique américaine, celle-ci évitant soigneusement de dénoncer les dictatures. Dans ce magma de régimes corrompus et servilement disposés par la super puissance américaine, se distinguent alors plusieurs types de rapports. On a d'abord l'appui inconditionnel aux monarchies pétrolières, puis les pays dit "amis" (Egypte, Jordanie, Maroc, Tunisie...), la tolérance partielle accordée à la Syrie, l'Irak, la Libye, le Soudan, etc.
[...] Le renversement de la première pièce tunisienne du puzzle est catalysé par la fameuse phrase du Président Obama : "Ben Ali doit partir". La semaine suivante le président déchu est discrètement accueilli en Arabie Saoudite. Moubarak qui refuse de déménager, est arrêté. Quant à Kadhafi, il est lynché dans des circonstances obscures. Selon notre analyse qui n'engage que son auteur, la prochaine victime sera probablement la Jordanie, alliée réputée sûre de l'Occident, mais devenue compromettante dans le cadre des suites du printemps. [...]
[...] Les Royaumes du Golfe lanceraient à nouveau leurs Fatwa, cette fois contre le pouvoir royal du Maroc (qui n'a pourtant d'alaouite que le nom, en référence à la composante religieuse chiite syrienne de la famille Assad). Bientôt leurs attaques verbales se feront plus résolues. Les frontières poreuses de certains pays riverains, à l'image de la situation syrienne, permettraient d'infiltrer de plus en plus massivement d'armes et de jihadistes kamikazes. Les troubles gagneront en intensité et. En fin de compte Obama décrèterait que M6 doit partir. Ce dernier, qui n'aura d'autre choix, s'exécutera en laissant ses sujets s'entredéchirer. [...]
[...] A savoir que le pouvoir saoudien devenu chancelant serait menacé par les Hachémites, eux-même sous la menace de manifestations de masse en raison de la situation économique désastreuse et de la pression exercée par les Frères musulmans. Pour ce qui est des autres suites possibles du printemps arabe, à savoir le remodelage géographique des Etats de la région, les modalités divergent entre Mashrek et Maghreb. Au Moyen-Orient, où le caractère arabe ne peut être remis en question, le morcellement pourra se concentrer sur la diversité religieuse. [...]
[...] On a d'abord l'appui inconditionnel aux monarchies pétrolières, puis les pays dit "amis" (Egypte, Jordanie, Maroc, Tunisie . la tolérance partielle accordée à la Syrie, l'Irak, la Libye, le Soudan, etc. Dès 2004, après une invasion de l'Irak coûteuse et impopulaire, la doctrine énoncée par Gorge Bush au lendemain de sa réélection vise à re-structurer ce paysage politique arabe via les manifestations de masse catalysées par les réseaux internet. Les choses se mettent en place d'abord par la chute de certains régimes amis désormais inutiles (celui du Tunisien Ben Ali et de l'Egyptien Moubarak), de régimes serviles devenus rebelles, embarrassants (Libye) ou carrément "hostiles" (Iran et Syrie). [...]
[...] Peu à peu se préciserait, à l'image de ce qui s'est passé pour Ben Ali, Moubarak, Assad et Khadafi, que le piège se referme tout doucement sur le Roi. Pris dans l'étau du printemps arabe, il en appellerait à ses alliés français. Malgré des manifestations redoublant en ampleur, les forces de l'ordre recevraient l'ordre de ne pas tirer. Néanmoins le fameux scénario se répéterait à nouveau. Les snipers embusqués se fondant dans la masse tireraient à la fois sur les manifestants et les forces de sécurité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture