La constitution de 1958 est la première constitution française à mentionner l'existence des partis et groupements politiques, dans l'article 4 : « les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. ». Si elle ne les définit pas, elle rappelle qu'ils contribuent à l'expression du suffrage démocratique, et pose la liberté comme principe de leur formation et de leurs activités.
[...] Vers la bipolarisation . Avec la Ve République ce système devient bipolaire. Ce n'est qu'en 1974 et en 1981 que cette bipolarisation apparaît nettement. Le système passe d'une logique de concentration à une logique de majorité. Les deux consultations électorales de 1962 vont inaugurer le nouveau système de partis de la Ve République. D'une part la majorité menée par De Gaulle qui soutient le gouvernement, et d'autre part l'opposition qui le combat. Le nombre de formations politiques se réduit dans chaque camp. [...]
[...] Ce nouveau système se caractérise donc par une bipolarisation progressive du système politique français. Les deux acteurs principaux de l'après-gaullisme, F. Mitterrand et G. Pompidou, vont transformer le combat opposant partisans et adversaires du régime, en un conflit entre deux camps, la gauche et la droite. Ces deux hommes étaient conscients que les partis avaient un rôle primordial à jouer dans l'élection et dans l'accession au pouvoir. Ils ont donc bâti un système d'alliances centré autour du clivage droite/gauche. Ils contribuèrent à la mise en place du nouveau système politique : priorité donnée à l'élection présidentielle, bipolarisation du système partisan et construction de deux grands partis. [...]
[...] Au lendemain de l'élection présidentielle de 1981, le système de partis a tété bipolarisé selon le clivage droite/gauche, avec quatre grands partis, deux à droite et deux à gauche. La victoire législative obtenue par F. Mitterrand après son élection lui a permis de reprendre la pratique gaulliste du pouvoir qu'il avait combattu : réunir dans ses mains l'essentiel du pouvoir, disposer d'une majorité absolue à l'Assemblée Nationale, nommer et renvoyer à sa convenance le Premier Ministre. L'alternance n'a donc modifié ni la primauté du pouvoir présidentiel ni celle de l'élection présidentielle. [...]
[...] CONCLUSION : Depuis la victoire gaulliste de 1962 et le référendum de 1969, le système partisan n'est pas demeuré inchangé, il a su s'adapter aux contraintes et faire face aux difficultés et à la nouvelle donne institutionnelle. En se bipolarisant, et en demeurant multipartisan, le système a su répondre aux exigences de représentativité et à la volonté de gouverner dans la durée. La Ve République a voulu rompre avec le système de partis du début du siècle, deux évolutions majeures vont marquer et remodeler le paysage politique : l'élection présidentielle au suffrage universel direct et le scrutin majoritaire à deux tours et le fait majoritaire. Ce système d'alternance est aujourd'hui remis en cause et en question. [...]
[...] Le PS quant à lui a maintenu sa domination électorale sur les autres partis de gauche, mais si la gauche est à l'heure actuelle particulièrement fragmentée et divisée, il n'existe pas encore aujourd'hui une volonté parmi la gauche de former le grand parti de gauche réformateur. Dans l'état actuel de la fragmentation du système des partis l'UMP et le PS demeurent les seuls capables de gagner les élections, mais si le PS perd, il se retrouvera dans une situation difficile qui ne lui permettra pas de se poser en tant qu'alternative. Il faudra dans ce cas s'attendre à une profonde mutation du système partisan tel qu'il fonctionne depuis le début des années. [...]
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