Dans un article du 11 avril 2007 intitulé « La recherche européenne souffre de sa trop grande fragmentation nationale », Le Monde revient sur les difficultés que connaît l'Union Européenne (UE) à organiser un espace européen de la connaissance compétitif dans un monde globalisé.
Créer une UE de la connaissance fait partie des objectifs fixés par la stratégie de Lisbonne les 23 et 24 mars 2000 lors du Conseil Européen de Lisbonne. Une stratégie globale de long terme a été élaborée grâce à un dialogue entre les acteurs sociaux économiques, les gouvernements nationaux et le Parlement Européen sous l'impulsion du Conseil Européen. Face aux défis actuels tels que la globalisation, le vieillissement de la population et l'émergence d'une société mondiale de l'information, l'UE a voulu se doter d'une économie de la connaissance alternative au modèle américain. Ainsi, l'UE s'est fixé un nouvel objectif stratégique de croissance et de développement durable. Dans un contexte économique alors encourageant, le Conseil Européen a souhaité faire de l'UE « l'économie de la connaissance la plus compétitive et dynamique du monde » d'ici 2010. Cette stratégie ambitieuse comporte 28 objectifs principaux, 120 sous objectifs et 117 indicateurs.
[...] De quelle manière l'UE tente-t-elle d'accomplir les objectifs fixés par la stratégie de Lisbonne ? Si la stratégie de Lisbonne est ambitieuse tant par ses objectifs que par sa gouvernance son bilan mitigé à mi parcours oblige l'UE à réagir en la révisant (II). Une stratégie ambitieuse : devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et dynamique du monde d'ici 2010 Afin d'atteindre l'objectif ambitieux qu'elle propose la stratégie de Lisbonne met à la disposition de l'UE une méthode spécifique de gouvernance Objectifs de la stratégie Objectif général L'objectif général de la stratégie est un objectif particulièrement ambitieux puisqu'il s'agit pour l'UE de devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale Cet objectif général se décline en trois sous-objectifs économique, social ainsi qu'environnemental. [...]
[...] II- La mise en œuvre de la stratégie : de l'ambition à l' optimisme réaliste L'évaluation des progrès de la stratégie à mi-parcours en 2005 a poussé l'UE à en redéfinir les objectifs afin de la rendre réaliste et de relancer une dynamique positive Un bilan à mi-parcours (2005), au mieux, mitigé Junker) Des résultats décevants Lors du Conseil Européen 2005 fondé sur le rapport de la Commission, les résultats ont été évalués. Ils varient fortement selon les Etats membres. Les Etats nordiques sont particulièrement en avance. Sur le plan de l'UE, des progrès sont à noter concernant le taux d'emploi féminin qui atteint alors les 55,7% ainsi que le taux d'emploi des seniors alors de 41% qui se rapprochent des objectifs à mi parcours de la stratégie. [...]
[...] Afin d'atteindre ces trois objectifs, la stratégie de Lisbonne propose trois outils. Chaque année, un rapport de la Commission de printemps évalue les avancées de l'UE et sert de fondement au Conseil Européen afin de dresser un bilan. Ensuite, les grandes orientations de politique économique (GOPE) sont aussi un outil afin de mettre en place la stratégie de Lisbonne. Finalement, l'outil de plus innovateur de la stratégie est la méthode ouverte de coordination, expression d'une gouvernance spécifique Gouvernance de la stratégie : la méthode ouverte de coordination (MOC) 1-une nouvelle méthode de gouvernance Il convient de détailler ici l'existence d'un outil de gouvernance nouveau mise à la disposition de l'UE afin d'atteindre les objectifs de la stratégie de Lisbonne. [...]
[...] En effet, depuis 2000, de nombreux événements tels que l'éclatement de la bulle Internet, la crise du 11 septembre, la crise de la solvabilité argentine mais aussi de nombreux scandales ont particulièrement détérioré les conditions alors propices en 2000 à une dynamique de croissance. Finalement, l'absence d'une politique macroéconomique cohérente qui aurait pu traiter cette conjoncture défavorable semble responsable en partie de l'impossible mise en place de la stratégie de Lisbonne. Par exemple, le pacte de stabilité parait être un obstacle à la mise en œuvre des objectifs de la stratégie. Vers l'accomplissement de la stratégie ? [...]
[...] Ainsi, l'UE s'est fixé un nouvel objectif stratégique de croissance et de développement durable. Dans un contexte économique alors encourageant, le Conseil Européen a souhaité faire de l'UE l'économie de la connaissance la plus compétitive et dynamique du monde d'ici 2010. Cette stratégie ambitieuse comporte 28 objectifs principaux sous-objectifs et 117 indicateurs. S'interroger sur la stratégie de Lisbonne revient à en définir les objectifs, la méthode de gouvernance mais aussi à dresser un bilan des performances européennes ainsi que de déterminer les perspectives futures. [...]
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