Il semblerait qu'au quotidien et sans nous en rendre réellement compte, nous portions un jugement sur ce qui nous entoure en utilisant des préjugés et stéréotypes sociaux, que ce soit en regardant la télévision, face à la nourriture ou encore face à des personnes que nous rencontrons du fait par exemple d'un trait physique ou d'un accent de la voix particuliers.
Le melting pot culturel semble aujourd'hui être une réalité et même dans certains cas un phénomène de «mode». Le programme d'échange universitaire Erasmus qui est un vrai succès peut d'ailleurs en témoigner. Nous avons ainsi de ce fait et du fait de la mondialisation de plus en plus l'occasion d'échanger avec des étrangers. Cependant notre méconnaissance de nos confrères d'une nationalité différente de la notre, nous poussent lors de ces échanges à raisonner à l'aide d'idées préconçues. Ces dernières relèvent en fait de préjugés et stéréotypes sociaux dont l'origine peut être cognitives, socioculturelles ou encore résultées des relations intergroupes. Préjugés et stéréotypes sociaux sont donc indubitablement liés et ne peuvent être étudiés indépendamment d'un troisième concept, celui de la catégorisation sociale. La catégorie incarne en ce sens l'objet c'est-à-dire le groupe, soit dans le cadre de notre analyse la nationalité, sur laquelle porte le préjugé soit la valeur associée à la catégorie c'est-à-dire notre jugement qui oriente globalement le stéréotype et nos idées reçues. Le préjugé est donc une croyance et le stéréotype une généralisation.
Nous avons donc voulu mettre en exergue ces stéréotypes et préjugés que nous utilisons lors de nos rencontres avec des étrangers. Pour ce faire nous avons ainsi confronté les stéréotypes et préjugés que pouvaient avoir les Français sur deux nationalités distinctes, la nationalité chinoise et la nationalité polonaise avec ceux que pouvaient avoir une étudiante chinoise et une étudiante polonaise sur la nationalité française. De plus, afin de compléter notre analyse, nous nous sommes efforcés de démontrer quel était le stéréotype du «Chinois» en Chine et celui du «Polonais» en Pologne.
Toutefois avant de procéder à ces analyses, il semble important de définir ces concepts complexes que sont les préjugés, les stéréotypes et la catégorisation sociale afin de mieux en appréhender l'enjeu. Car si de simples préjugés peuvent parfois paraître amusants ils peuvent conduire à des comportements discriminants.
Quelle est donc la place des stéréotypes et préjugés concernant la nationalité dans notre société? Sont-ils fondés et vérifiés? Nos représentations personnelles sont-elles fidèles aux représentations collectives?
Nous tenterons donc de définir dans un premier temps les préjugés, les stéréotypes sociaux et la catégorisation sociale puis nous testerons les stéréotypes de nationalité de la Chine et de la Pologne.
[...] Nous allons donc tester dans une seconde partie les stéréotypes que les Français ont vis-à-vis de la Chine et de la Pologne. Il sera intéressant de voir s'il y a une concordance entre les différentes réponses. Et, pour aller plus loin, nous confronterons nos stéréotypes à ceux d'une Chinoise et d'une Polonaise. Partie II recherche action Explication de la recherche Durant ce travail, nous tentons d'évaluer les stéréotypes de nationalité que les Français possèdent sur deux pays : la Chine en raison de la mondialisation et la Pologne à cause de l'ouverture des frontières européennes. [...]
[...] La Chine Un beau pays où j'aimerais bien aller aussi et la Chine, la Chine, la Chine Et à Shanghai et à plein d'exotisme et voilà. Dans ce texte, lorsque les personnes interrogées devaient trouver des réponses objectives on remarque que la grande majorité a le même réflexe de réponse. On le voit dans les réponses concernant la croissance du pays, la taille de sa population, son régime communiste, sa loi de la natalité. Il y a donc une connaissance commune sur la Chine qui nourrit les stéréotypes. [...]
[...] Les idées venaient plus simplement lorsqu'on utilisait la méthode libre. II- Les résultats Nous présenterons ici seulement les commentaires des résultats. En revanche, vous trouverez en annexe les tableaux récapitulatifs de toutes les réponses obtenues. La Chine Méthode libre On retrouve bien ici l'idée de mondialisation même si ce n'est pas exprimé de façon claire. En effet, beaucoup d'idées se concentrent sur l'économie et la valeur travail en Chine (ateliers du monde, nouveaux marchés, travailleurs à la chaîne Toutefois, on voit qu'on n'idéalise pas la croissance de la Chine, des idées d'inégalités ou de pauvreté ressortent (travail intensif dur, exploitation, contre-façons Au niveau politique, les idées sur la Chine en France sont très arrêtées. [...]
[...] On en déduit aussi que les stéréotypes, s'ils sont plus ou moins partagés, reflètent la connaissance qu'un pays a d'un autre. Ainsi, les Français semblent plus connaître la Chine que la Pologne. Cette idée est largement commentée par les résultats des études. En effet, quelle que soit la méthode, les Français ont un socle commun de leur stéréotype chinois auquel chacun ajoute ses ressentis. Pour ce qui est de la Pologne, cette base commune semble être un petit peu moins évidente. [...]
[...] Les énigmes concernant la religion, la vodka, le sort de juifs sont largement trouvées. Pour ce qui est de la première phrase, les avis divergent : froid, à l'est, catholique, lointain, peu connu Ce qui est amusant est qu'avec cette méthode, la vodka obtient moins de voix que par la méthode libre. Concernant la capitale, Varsovie, beaucoup la confonde avec Cracovie, qui pourrait être qualifiée de capitale culturelle du pays et non politique. Comparaison On constate ici, contrairement aux résultats éparpillés de la méthode libre, qu'en orientant les personnes dans les réflexions, elles trouvent, tout comme pour la Chine, un socle commun de représentation pour la Pologne. [...]
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