La pensée de Machiavel a beaucoup souffert des tensions qu'il existent entre la conception théorique de l'auteur, et les interprétations et utilisations qui en ont été faite par la suite. Le Prince (1513) est un ouvrage écrit à l'intention de Laurent de Médicis dont Machiavel voulait obtenir les bonnes grâces. Machiavel se propose de lui offrir « la connaissance de la conduite des grands hommes », c'est-à-dire le fruit de sa réflexion et de son expérience des comportements humains existants, desquels le prince doit s'inspirer pour se maintenir au pouvoir. En fait, Machiavel nous livre les prémices d'une réflexion sur la souveraineté, ou plutôt sur les conditions de la pérennisation de la souveraineté. Seulement, l'auteur n'emploie pas le mot et ne le définit pas non plus, ce qui explique en partie pourquoi ce n'est pas à Machiavel qu'on attribue la paternité de la définition de la souveraineté, mais à Jean Bodin.
[...] Bien qu'il ne dise pas ce qu'il entend par souveraineté, il insiste sur le fait que tout Prince cherche à pérenniser son pouvoir, son autorité, sa souveraineté. Pour ce faire, Machiavel préconise l'utilisation des qualités propres du souverain, approche non pas tant personnelle que personnalisée. Ce que nous allons voir de suite De l'utilisation des qualités personnelles du souverain La souveraineté est certes immuable, mais elle s'incarne dans différents hommes selon les temps et endroits. Et selon Machiavel, il faut s'appuyer sur les qualités du souverain pour pérenniser la souveraineté. [...]
[...] Il doit se connaître pour mieux faire face à des situations de crise par exemple. Machiavel fait référence à plusieurs reprises, dans le chapitre XVIII, au vocabulaire de la perception sensorielle (cf champ lexical : voir, parole, entendre, observer x5, mains, yeux, percevoir x2) Tromper les apparences Non seulement, le Prince doit savoir faire preuve d'introspection pour réveiller sa nature profonde, mais il doit également savoir utiliser tout ce qui fait son individualité, c'est-à-dire ses qualités comme ses défauts. Machiavel explique d'abord qu'il serait insensé de penser qu'un Prince n'a que des qualités, et qu'en plus de cela, n'avoir que des qualités serait nuisible à la souveraineté d'un Prince. [...]
[...] Ce qu'il lui propose c'est ce qu'il a de plus cher et de plus digne c'est sa connaissance des hommes ou encore le secret de la longévité au pouvoir. Dans sa démarche il y a la volonté de transmettre comme un secret, on pourrait mm dire une recette miracle. Si cela est ainsi c'est que Machiavel sait que sa conception de la souveraineté est exclusivement personnelle. La souveraineté s'incarne dans le Prince, elle est conçue par lui et pour lui exclusivement. C'est donc en toute logique qu'il la livre à une seule personne. [...]
[...] Le Prince (1513) est un ouvrage écrit à l'intention de Laurent de Médicis dont Machiavel voulait obtenir les bonnes grâces. Machiavel se propose de lui offrir la connaissance de la conduite des grands hommes c'est-à-dire le fruit de sa réflexion et de son expérience des comportements humains existants, desquels le prince doit s'inspirer pour se maintenir au pouvoir. En fait, Machiavel nous livre les prémices d'une réflexion sur la souveraineté, ou plutôt sur les conditions de la pérennisation de la souveraineté. [...]
[...] Il convient d'analyser en deux temps le caractère personnel de la conception de la souveraineté chez Machiavel. Tout d'abord, nous verrons que celle-ci est personnelle car elle est au service des desseins personnels du Prince. Puis, nous analyserons la façon dont Machiavel utilise les capacités personnelles du souverain comme instrument de pérennisation du pouvoir. De la pérennisation de l'autorité souveraine Machiavel avait de la souveraineté une conception personnelle à plusieurs titres. Premièrement, sa démarche comme sa pensée s'inscrivent en rupture par rapport aux pensées de l'époque, héritées de l'Antiquité. [...]
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