« La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », telle est la citation d'Abraham Lincoln. Cependant, la proposition « par le peuple » masque un dilemme longtemps discuté, celui de la souveraineté populaire ou nationale dans une démocratie.
De par cette ambigüité, une démocratie est classiquement définie comme « un régime politique dans lequel le pouvoir suprême est attribué au peuple qui l'exerce lui-même (démocratie directe) ou par l'intermédiaire des représentants qu'il élit (démocratie représentative) » (Cornu). On suppose donc une superposition ou une dissociation entre souverain et gouvernants.
Les deux types de démocratie étant présentés, il convient de comprendre pourquoi l'une (la démocratie représentative) est plus répandue que l'autre.
[...] Ainsi pouvons- nous lire dans De l'esprit des lois de Montesquieu, Comme la plupart des citoyens, qui ont assez de suffisance pour élire, n'en ont pas assez pour être élus ; de même le peuple, qui a assez de capacité pour se faire rendre compte de la gestion des autres, n'est pas propre à gérer par lui- même.» Aussi Sieyès considère que la très grande pluralité de nos concitoyens n'a ni assez d'instruction, ni assez de loisirs pour vouloir s'occuper directement des lois qui doivent gouverner la France Même Rousseau, pourtant grand défenseur de cette démocratie directe, considère que ce gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes mais plutôt à un peuple de dieux Ils mettent donc en avant cette incompétence du peuple mais aussi et surtout, que cette démocratie directe est un régime idéaliste, et qu'elle ne peut être mise en pratique. La démocratie représentative doit être la solution à ce projet irréalisable. [...]
[...] La souveraineté, démocratie directe et démocratie représentative Pourquoi la démocratie est-elle représentative ? La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple telle est la citation d'Abraham LINCOLN. Cependant, la proposition par le peuple masque un dilemme longtemps discuté, celui de la souveraineté populaire ou nationale dans une démocratie. De par cette ambigüité, une démocratie est classiquement définie comme un régime politique dans lequel le pouvoir suprême est attribué au peuple qui l'exerce lui-même (démocratie directe) ou par l'intermédiaire des représentants qu'il élit (démocratie représentative). [...]
[...] Le peuple approuve ou rejette une décision prise par les représentants. Ce referendum anciennement connu sous le nom de plébiscite s'impose pourtant lentement dans les Etats démocratiques. Ceci est dû aux mauvais usages de cet outil dans l'histoire qui légitima par exemple Hitler. Fortement utilisé en Suisse, son usage est aussi prévu dans la constitution française de la Vème république, mais aussi dans celle d'autres pays comme l'Espagne. De même, une autre tendance à la participation est celle de la décentralisation des pouvoirs ; au sein des collectivités locales ou des Etats membres d'un Etat fédéral, le peuple est plus proche des gouvernants, donc la participation au pouvoir décisionnel est plus élevée. [...]
[...] La démocratie directe, après sa mise en place à Athènes au VIe siècle av. J.-C. grâce aux reformes de Solon et Clisthène, ne fut effective que ponctuellement dans l'histoire, par exemple avec la Commune de Paris en 1871, ou les soviets russes en 1917 ou encore dans certaines cités italiennes pendant la renaissance. Cette rareté d'existence témoigne de sa difficulté à être instauré dans la société. Voyons quels sont les obstacles à cette souveraineté populaire. Les obstacles à cette souveraineté populaire Plusieurs obstacles expliquent cette non-effectivité de la démocratie directe. [...]
[...] Ainsi, les représentants sont élus par les citoyens au suffrage universel (à partir de 1848 en France) et leurs mandats sont limités, on a une division des pouvoirs (condition essentielle pour une démocratie selon Montesquieu) et les valeurs fondamentales de ce régime représentatif sont les Droits de l'Homme. Aussi, les fédéralistes voient l'Etat Fédéral démocratique comme une solution pour surmonter l'obstacle qu'est la taille de l'état sans une démocratie ; les pouvoirs étant décentralisés de manière extrême, la participation est élevée. L'aspiration d'une participation directe Malgré cette démocratisation de la représentation, la participation directe, essence de la démocratie réelle reste une aspiration des démocraties actuelles. [...]
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