De nombreux facteurs internes peuvent expliquer la crise que vit actuellement la Somalie : l'effondrement de l'État, les affrontements autour des ressources naturelles, les mouvements de population, les dynamiques de l'islam local, les relations complexes avec les acteurs extérieurs...
En quoi la Somalie d'aujourd'hui est-elle à la fois un paradoxe et un casse-tête ? La Somalie renvoie l'image d'une anarchie généralisée. Or ce désordre est, jusqu'à un certain point, paradoxal. La Somalie est en effet l'un des rares pays d'Afrique subsaharienne à avoir une forte homogénéité ethnique, linguistique et religieuse qui devrait éviter les crises internes.
[...] Cet exode entraîne des heurts entre clans anciennement installés et nouveaux venus. Il conduit à une forte croissance de la population urbaine ce qui cause de vraies difficultés dans la mesure où les villes sont incapables d'absorber ces nouveaux migrants II) Un pays caractérisé par une forte homogénéité qui n'empêche pas l'émergence de conflits Un passé qui en dit long sur une Somalie divisée malgré son homogénéité ethnique La Somalie est une ancienne colonie italienne qui devient indépendante le 1er juillet 1960 et fusionne avec l'ancien protectorat britannique du Somaliland. [...]
[...] Il faudrait donc tolérer que le pouvoir qui s'instaurera et les modes de régulation de la société à venir laissent une place importante à l'islam tout en contrôlant les mouvements islamistes les plus radicaux. Il est utile de comprendre les fondements économiques et sociaux de la crise somalienne. En effet, les affrontements armés et les querelles politiques ne sont pas les seuls responsables de l'instabilité qui règne au sein du pays. Ce pays connaît le paradoxe d'être le pays africain où l'unité ethnolinguistique et religieuse est la plus forte, et de par cette même unité, découlent des conflits opposants des groupes tribaux ou des familles d'origine ethnique commune. [...]
[...] En 1989, le Sud entre à son tour en rébellion et le Congrès de la Somalie Unie (CSU) déclenche l'insurrection contre le gouvernement de Siyad Barré qu'il renverse en janvier 1991. Pourtant et malgré leur victoire, les différents clans qui s'étaient opposés à Siyad Barre s'entre-déchirent, des bandes de pillards parcourent le pays et la Somalie connait la plus grande famine de son histoire. A partir de 1992, l'ONU se saisit alors du dossier somalien et mène diverses opérations qui s'avèreront peu efficaces (ONUSOM I et II, UNITAF, Restore Hope). [...]
[...] A partir de 1995 et jusqu'en 2001, la Somalie se retrouve livrée à elle-même. Le pays est dominé par des chefs de guerre. Au Nord, le Somaliland déclare unilatéralement son indépendance en mai 1991 (non reconnue par la communauté internationale) et jouit d'une certaine stabilité. Au Nord-est, le Puntland déclare son autonomie en 1998. En juin 2006, des affrontements à Mogadiscio opposent les Tribunaux islamiques aux membres de l'ARPCT (Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme). [...]
[...] Ils ont en commun la langue (le somali), la culture et la religion (l'islam sunnite). Conclusion : plusieurs pistes pourraient être envisagées pour qu'elle parvienne à sortir de la crise : La présence de militaires étrangers n'est pas toujours positive dans la mesure où elle ravive le nationalisme somalien et conduit une fraction importante de la population à rallier des extrémistes. Il faudrait démilitariser et réinsérer des jeunes qui n'ont pas vécu la guerre civile et qui ne connaissent que la violence. [...]
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