L'exposé débutera avec une définition de la société civile assez classique qui recoupe diverses notions. Larry Diamond (politologue américain) la détermine comme étant le "domaine de la vie sociale organisée qui est volontaire largement autosuffisant et autonome de l'Etat". Il repose sur un engagement volontaire et est indépendant par rapport à l'Etat mais pas par rapport à la sphère politique, idée relativement ancienne qui n'a plus cours aujourd'hui.
Un autre caractère de la société c'est le cadre associatif, la société s'organise à travers des organisations, des associations constituées donc sur la base du volontariat, des solidarités et des intérêts de groupe ainsi l'UE définit la société comme regroupant des organisations syndicales. L'objectif de cet exposé va donc être de s'intéresser aux sociétés civiles en tant qu'acteur politique dans le monde arabe au travers d'études qui ont dépassé les premières pensées reniant l'existence même de sociétés civiles basées sur deux arguments:
- absence de démocratie, existence d'Etats autoritaires
- islamisation de la société qui empêche de fait toute indépendance Etat/société/religieux. Pour illustrer son propos, Nicolas fait référence à l'ouvrage de Bertrand Badie "Les deux Etats" dans le monde arabo-musulman, « le sociétal et le politique sont indissociables unis sous l'expérience ».
[...] Les sociétés civiles dans le monde arabo-musulman comme acteur politique Plan de l'exposé Problématique : Dans quelle mesure et sous quelle forme la société civile existe dans le monde arabo-musulman ? I / Le monde universitaire. II / Le mouvement féministe. III / Le phénomène associatif. L'exposé débutera avec une définition de la société civile assez classique qui recoupe diverses notions .Larry Diamond (politologue américain) la détermine comme étant le "domaine de la vie sociale organisée qui est volontaire largement autosuffisant et autonome de l'Etat". [...]
[...] Les mouvements étudiants fonctionnent relativement à une certaine idéologie hégémonique, c'est-à-dire qu'ils ont souvent été subordonnés aux distinctions des régimes successifs, et se positionnaient par rapport à ces derniers. Selon A.Favier on est en présence d'une succession d'identités étudiantes. Au sein de ces divers mouvements, le dénominateur commun s'exprime par la violence, soit contre les pouvoirs publics, soit entre les diverses mouvances étudiantes rivales. Il y a eu différentes idéologies hégémoniques successives; à la tendance nationaliste a par exemple succédé, après les indépendances, une tendance tiers- mondiste. Le résultat de ce phénomène est, d'une manière générale, une consolidation de l'état. [...]
[...] Étude du cas égyptien par Galila El Kadi et Sarah Bennefissa avec l'analyse d'une association égyptienne. Leur action au niveau de l'urbanisme était indispensable aux yeux des puissances publiques. D'où une véritable prise de conscience de la société civile sur la nécessité de sa participation aux affaires de la cité. Mais cette prise de conscience va être atténuée puisqu'elle s'inscrit dans un mouvement corrompu, en parallèle avec la construction de l'Etat. La caractéristique principale qui découle des mouvements associatifs dans un univers autoritaire est la réappropriation par le haut de ces associations. [...]
[...] Enfin, les modes d'action, les acteurs eux-mêmes et les motivations sont en constante évolution ce qui peut augurer un nouveau voir un rôle plus influent pour l'avenir. La professeur remercie les exposants pour la précision, la clarté et pour la pertinence des exemples choisis dans la mesure ou ils illustrent bien la variabilité des différentes et nombreuses sociétés civiles dans l'aire géographique étudiée. Place au débat qui s'ouvre sur l'homogénéité ou non de la société civile dans le monde arabo musulman. [...]
[...] Ainsi, la société civile dans le monde arabo-musulman renvoie à des pratiques multiformes bien que le référent commun soit la répression comme limite à l'autonomie de ces mouvements contestataires. Ainsi autour de cette notion de société civile se joue différents enjeux fondamentaux: tout d'abord une lutte pour la définition sociologique d'opérateurs d'inclusion ou d'exclusion, mais également une lutte de partage entre le tolérable et le réprimable. On peut se demander si le développement des sociétés civiles dans le monde arabo-musulman est une condition de développement de la démocratisation dans ces pays. [...]
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