Société ouverte, Popper
La société ouverte est un concept qu'on attribue surtout à Karl Popper, auteur de La société ouverte et ses ennemis. Cet ouvrage, écrit dans le contexte de la Seconde guerre mondiale, et qualifié par son auteur comme son « effort de guerre », cherche à cerner les origines du totalitarisme afin de mieux le combattre et permet à Karl Popper de critiquer indirectement les sociétés closes de l'époque, tant l'Allemagne nazie que l'Italie fasciste ou le Japon nationaliste. La distinction entre société ouverte et société close a été, en quelque sorte, le « lieu commun » de la pensée du 20ème siècle. Cependant, le concept de société ouverte ne s'est pas éteint avec Popper, ni la fin de la Seconde guerre mondiale et il ne faut pas croire qu'une fois ses ennemis nazi et soviétique vaincus, elle n'était plus menacée. La société ouverte et la question de sa survie restent et resteront d'actualité et trouvent encore des défenseurs actifs. Pour comprendre ce phénomène, il convient de s'attarder sur ce qu'est une société politique ouverte. Nous verrons que la société ouverte est une société créée par l'homme, pour l'homme (I), amenée à se perfectionner (II), et toujours menacée par divers ennemis (III)
[...] On remarque alors que les démocraties sont des exemples de sociétés ouvertes, à l'inverse des dictatures et des sociétés totalitaires qui sont des sociétés closes. On peut même dire qu'une société ouverte reprend les traits d'une démocratie occidentale qui conjuguerait la défense des libertés individuelles, la division des pouvoirs et une économie de marché. Cependant, le modèle occidental n'est pas la seule forme possible de la société ouverte. A noter d'ailleurs que l'Europe représente aujourd'hui le concept de société ouverte par excellence, après avoir abreuvé le monde du rêve de société close . [...]
[...] Un tel mouvement est selon Bergson initié par l'action de grands hommes qui arrachent leurs congénères à leur immobilisme. L'action est bien le moteur de la société ouverte dans la mesure où elle est refus du pur calcul visant la conservation. Elle crée une situation nouvelle. On peut alors dire qu'elle est un projet strictement humain et partant de là qu'elle est d'autant plus fragile. Elle ouvre la voie vers une morale, un effort pour résister aux instincts qui ne cessent de ramener à la société close, mais qui lui permet le mieux de se réaliser. [...]
[...] Cependant, le concept de société ouverte ne s'est pas éteint avec Popper, ni la fin de la Seconde guerre mondiale et il ne faut pas croire qu'une fois ses ennemis nazi et soviétique vaincus, elle n'était plus menacée. La société ouverte et la question de sa survie restent et resteront d'actualité et trouvent encore des défenseurs actifs. Pour comprendre ce phénomène, il convient de s'attarder sur ce qu'est une société politique ouverte. Nous verrons que la société ouverte est une société créée par l'homme, pour l'homme amenée à se perfectionner et toujours menacée par divers ennemis (III) Un projet strictement humain pensé pour l'homme Une société non-naturelle Pour Bergson, la société close est la société naturelle. [...]
[...] Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté Une société individualiste Il ne faut pas confondre individualisme et égoïsme car si l'égoïste ne considère que ses intérêts personnels, l'individualiste considère l'intérêt des individus et non le sien uniquement . Individualisme prône l'autonomie individuelle face aux diverses institutions sociales et politiques (la famille, le clan, la corporation, la caste . ) qui exercent sur lui certaines règles. Il s'oppose ainsi à l'obligation du groupe envers lequel l'individu a des devoirs. La société ouverte est individualiste autant que la société close est collectiviste. Le collectivisme apparaît en fait comme le fondement de la société close et du totalitarisme. [...]
[...] En revendiquant une unique vérité, on débouche sur l'imposition d'une unique version de la réalité et sur une société qui dénie la liberté de pensée. Ainsi, à l'opposé des sociétés closes et totalitaires imaginées par Platon, Marx ou encore Hegel , Karl Popper esquisse le portrait-robot d'une société ouverte qui progresserait par réfutation incessante de connaissances objectives. Une société ouverte est ainsi ouverte aux échanges et à la communication. En ce sens elle doit être pluraliste et multiculturelle, pour disposer du plus grand nombre de points de vue. [...]
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