Au cours du 19ème siècle plusieurs mouvements émergent, porteurs d'une volonté de changement et d'un désir de renouveau. Les plus importants sont le socialisme utopique et le romantisme.
Utopie = description minutieuse d'un monde imaginaire et édénique, situé en dehors de l'espace et du temps. Les utopistes ne se préoccupent pas du chemin menant de la société actuelle à la société utopique. Ils s'imaginent pouvoir changer la vie par la seule force de leurs idées, persuadés de détenir la vérité
Naissance du mot socialisme en 1831dans Le semeur et en 1832 dans Le Globe. En 1833 Pierre Leroux oppose le socialisme à l'individualisme dans un article paru dans la Revue Encyclopédique.
L'utopie sociale se distingue se distingue des utopies classiques car elle expose un véritable projet politique systématique et cohérent.
Le romantisme est d'abord un mouvement artistique qui réhabilite le sentiment face à la raison. Le romantisme est d'abord une révolution esthétique mais son impact s'étend à tous les domaines. Le romantisme devient peu à peu politique et tend vers le social
Désir de changement malgré certaines divergences. Le romantique « artiste et poète » contre le bourgeois satisfait et le socialiste contre le bourgeois industriel se rejoignent. Pour Seillière, le socialisme est un romantisme qui chemina en d'autres voies.
Dans quelle mesure le socialisme utopique et le romantisme sont-ils des vecteurs de changement dans la première moitié du 19ème siècle ?
[...] Les romantiques sont attirés par la mystique, le sacre etc. Mais peu à peu les romantiques découvrent une certaine cohérence entre leur idéal esthétique et une quête de liberté. Fin 1820 les romantiques se rencontrent de plus en plus dans les cercles libéraux. Pour certains le romantisme est le représentant du libéralisme en littérature (Hugo) et donc dans le camp du progrès - Des idées essentiellement bourgeoises En réalité le socialisme comme le romantisme concernent d'abord une élite. Ce ne sont pas des mouvements de masse mais les réflexions de petits groupes. [...]
[...] Le socialisme comme le romantisme portent un regard nouveau sur la religion. Les utopistes s'étaient montrés réservés ou hostiles vis à vis du christianisme qu'ils voulaient remplacer par une religion plus ou moins panthéiste Ainsi Saint-Simon propose le nouveau christianisme. C'est une religion d'amour, panthéiste. Le fouriérisme et le catholicisme sont rapprochés par Jean-Baptiste Duroselle. En retour les chrétiens se laissent gagner par les idées des socialistes utopiques Pour beaucoup le socialisme est la mise en pratique de l'évangile. Charpentier Jésus prolétaire de Nazareth rencontrent un certain succès dans la population ouvrière et artisanale non déchristianisé. [...]
[...] Dans quelle mesure le socialisme utopique et le romantisme sont-ils des vecteurs de changement dans la première moitié du 19ème siècle ? I L'espoir d'un renouveau devant permettre un monde plus juste. (De la genèse à 1830) A La prise de consciences humanitaire Le 19ème est marqué par l'émergence de la question sociale qui accompagne la naissance de la classe ouvrière. Le socialisme et le romantisme se rejoignent sur plusieurs points : - Améliorer le sort des plus pauvres Lamartine en 1837 : je m'efforce d'être un homme social, l'homme du temps Développement dès la fin du 18ème de la philanthropie, au 19ème cela concerne les romantiques comme les socialistes, notamment le vicomte Armand de Melun. [...]
[...] Journal Le Globe à partir de 1830 qui participe à la revalorisation de la culture populaire, Pierre Leroux y écrit et le journal est soutenu par Hugo ; journal Le Producteur Sectes, écoles, clubs, associations se multiplient d'abord clandestinement sous la monarchie de Juillet puis au grand jour après la révolution de 48 - Ne se limite plus aux classes bourgeoises et libérales. A partir de 1840 débordement des idées socialistes et romantiques vers les couches populaires mais modéré. Le socialisme auparavant restreint à de petits groupes rejoint progressivement la sphère politique. Louis Reybaud publie Etude sur les réformateurs ou socialistes modernes. Beaucoup de femmes participent au mouvement, naissance du féminisme, notamment le journal Femme libre. [...]
[...] C'est par l'association, forme terrestre de l'attraction universelle que le monde sera régénéré. On y arrivera en créant dans les campagnes des phalanstères : chacun est une exploitation agricole où vit et travaille une phalange groupe d'environ 1600 personnes. Le travail en commun sera attrayant, parce que chacun fera ce à quoi il s'intéresse. On trouvera des riches, des pauvres et le confort ne sera pas le même pour tous. - Création de quelques communautés utopiques La plupart des communautés sont créées aux Etats-Unis. [...]
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