Sciences politiques, socialisme français, de 1864 à 1914, doctrines socialistes, AIT, commune de Paris, force parlementaire et syndicale, CGT
Selon Le Petit Robert, sans mauvais jeu de mots, le socialisme est "une doctrine d'organisation sociale qui entend faire prévaloir l'intérêt, le bien général sur les intérêts particuliers au moyen d'une organisation concertée. On trouve ensuite dans la définition une énumération de différents types de socialismes qui sont différemment qualifiés soit par une épithète : démocratique ou autoritaire, collectiviste, réformiste ou révolutionnaire soit par le nom d'un théoricien qui y est accolé : de St Simon, de Fourier, de Marx ou encore de Lénine. Cela témoigne du caractère éminemment pluriel de l'idéologie socialiste que l'on retrouve indéniablement, comme nous allons le voir, en France de 1864 à 1914.
[...] Une élite ouvrière agira par la violence, malgré la réticence des masses, et les entraînera. Le syndicalisme révolutionnaire du début du XXe siècle est plus prolétarien par le mythe de la grève générale, ses intentions combattives, sa morale de classe que par son recrutement, car, en dehors des ouvriers, il tend la main aux petits paysans et aux instituteurs. [Traitons maintenant des](Les) progrès de l'implantation socialiste Grace à l'Humanité, journal placé sous le controle de la SFIO et marqué par la personnalité de Jaurès, des cellules de la SFIO existent dans presque tous les départements en 1914. [...]
[...] Il est difficile de chiffrer l'effectif, mais les nombres de 200 à sont parfois avancés par la police ou certains internationaux. Cependant Jacques Droz dans son Histoire générale du socialisme dit qu'il faut peut être davantage s'en tenir à un effectif de 30- membres. Aux foyers de Paris et Lyon s'ajoutent ceux de Rouen et Marseille. Le journal La Marseillaise créé en 1869 diffuse les textes des Internationaux. A l'approche de la chute du II nd Empire on sent donc bien la force montante d'un mouvement ouvrier socialiste bien qu'il soit très hétérogène idéologiquement. [...]
[...] C'est également en 1864 que voit le jour l'Association Internationale des Travailleurs, c'est à dire la première internationale socialiste. Concommitamment une nouvelle vague de chambres ouvrières sont créées et par là même les grèves continuent à se développer. C'est à travers toutes ces manifestations ouvrières qu'on peut tenter de définir le socialisme français de 1864 jusqu'à la Commune. A savoir un socialisme qui "s'ouvrierise" et tente consciemment ou inconsciemment une sorte de compromis entre les doctrines dominantes (proudhonisme et blanquisme essentiellement) et la pratique ouvrière. [...]
[...] Cela témoigne du caractère éminemment pluriel de l'idéologie socialiste que l'on retrouve indéniablement, comme nous allons le voir, en France de 1864 à 1914. Ces deux dates vont servir de jalons à ma présentation, mais d'ailleurs, pourquoi ces jalons-ci ? 1864 est l'année où le Manifeste des 60 est publié en France marquant ainsi le premier sursaut politique pour tenter d'organiser et faire pénétrer le socialisme dans l'arène du pouvoir décisionnel législatif bien qu'il soit encore réduit à l'époque marque également la naissance de la première internationale, mais nous reviendrons sur cela ultérieurement. [...]
[...] C'est en 1865 que la section française de l'AIT est créée. Elle compte à ses débuts un petit nombre d'adhérents concentrés dans des foyers lyonnais, parisien, caennais ou viennois. Les thèmes initiaux sont d'inspiration proudhonienne : condamnation des grèves, suppression de la lutte capital- travail pour promouvoir l'échange égal et apolitisme. C'est la première phase dégagée par l'historien Jacques Rougerie. Ensuite, et assez rapidement, une deuxième phase, appelée "collectiviste" par Rougerie se distingue. Dès lors, la section française de l'AIT soutient les grèves et tisse des liens de plus en plus étroits avec les républicains. [...]
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