Le socialisme arabe est une idéologie politique fondée sur le panarabisme et le socialisme. L'âge d'or du socialisme arabe date des années 1950 et 1960, cependant cette tendance politique a eu un impact considérable dans l'histoire moderne du monde arabe. Le socialisme arabe a vu son influence décroître et a cédé du terrain face au socialisme de tendance islamique. Le socialisme arabe se décline en socialismes nationaux, que ce soit le socialisme baathiste en Irak ou nassérien en Egypte.
[...] En conclusion, le système socialiste mis en place par Nasser a été jugé tout aussi inefficace que celui de son prédécesseur. Bien que quelques progrès soient constatables dans le domaine social, notamment avec la suppression des inégalités les plus grandes, le bilan global est loin d'être positif. La pauvreté, le taux d'alphabétisation, la malnutrition, et le produit intérieur brut par habitant n'ont pas progressé malgré le changement de système économique. De plus, le débat autour du socialisme en Egypte continue de nos jours, avec, par exemple, des projets de réformes tentant d'éradiquer les références socialistes de la Constitution égyptienne. [...]
[...] Les réformes agraires constituent l'une des plus grandes réformes économiques socialistes arabes. Les premières lois sur la réforme agraire ont été votées en septembre 1952 mais elles ont été modifiées en 1953 et en 1958. Avant les réformes, moins de de la population égyptienne était propriétaire de plus de 65% des terres agricoles. Ces propriétaires bénéficiaient d'un contrôle presque autocratique sur leurs terres et ils demandaient des loyers très élevés qui constituaient, en moyenne des revenus générés par les terres. [...]
[...] Le socialisme arabe se décline en socialismes nationaux, que ce soit le socialisme baathiste en Iraq ou nassérien en Egypte. La variante égyptienne du socialisme arabe est complexe et repose sur de nombreux principes dont les principaux sont ceux d'unité et d'égalité. En conséquence, le socialisme égyptien s'élève avant tout contre l'exploitation des masses arabes, sans pour autant définir précisément cette exploitation. Toutefois, le colonialisme constitue une forme d'exploitation que les Egyptiens condamnent et utilisent pour tenter d'unir les Arabes. [...]
[...] Toute occupation étrangère devait être éradiquée au nom du panarabisme et donc du socialisme égyptien. En 1956, Nasser a décidé de nationaliser le canal de Suez, provoquant une guerre avec la France, la Grande Bretagne et Israël. Après la guerre, des réformes sociales ont eu lieu. La situation économique s'est améliorée grâce à la levée de l'embargo économique sur l'Egypte. Le processus d'industrialisation a été accéléré, une structure bureaucratique a été établie dans le secteur privé et les possessions étrangères ont été nationalisées. [...]
[...] A cette époque, les socialismes européens se concentrent quasi-exclusivement sur l'examen des systèmes sociaux ainsi que sur l'organisation des relations productives, la croissance des forces productives, la répartition sociale du travail, et la séparation de grandes parties de la société en classes mutuellement hostiles. Le nationalisme bénéficie d'un rôle important dans le sens où le socialisme égyptien montre la voie au socialisme arabe, qui est le but final. En réunissant les Egyptiens, il sera plus facile par la suite de réunir tous les Arabes afin que le projet panarabe se réalise par extension du modèle égyptien. Une fois la nation égyptienne unie, et l'ensemble du monde arabe aussi, le socialisme viendra tout naturellement. [...]
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