Sionisme, oeuvre de Theodor Herzl, géopolitique, mouvement transnational juif, unité ethnico-nationale juive, Jérusalem
Schlomo Sand dans Comment fut inventé le peuple juif publié en France en 2008 bat en brèche le récit biblique de l'Exode des Juifs après la seconde destruction du temple en 70 apr. J.-C. C'est pourtant bien sur ce mythe, comme tant d'autres à travers le monde et particulièrement en Europe, qu'est venu se fondé l'idée d'une unité ethnico-nationale juive. Aux migrations, conséquences de la destruction de Jérusalem par Titus, l'historien israélien oppose une analyse basée sur la recherche historique et qui présente a contrario une expansion prosélyte du Judaïsme à travers le monde.
[...] D'abord il raye définitivement des plans l'option de l'Ouganda. Il ne la considère plus que comme en Asile de nuit le vocabulaire médical permettant de comprendre qu'il ne l'envisage que comme une base temporaire en cas de perturbations périodiques en Palestine. À partir de ce moment, ce rejet montre clairement que l'objectif final est bien l'implantation en Palestine. Il obtient enfin sans doute plus de succès que sn prédécesseur en ce qui concerne ce que l'on pourrait appeler d'une manière assez anachronique la tâche de lobbying institutionnel. [...]
[...] Il y parle longuement de l'antisémitisme. Pour le médecin, il s'agit d'une phobie, d'un fantasme inguérissable il en fait au final du peuple juif, le Peuple élu de la haine universelle À l'inverse, en se regroupant en nation souveraine et indépendante, les Juifs deviendraient les égaux des autres nations. Très vite, il est également de deux problèmes concernant l'implantation en Palestine. Le premier est lié aux réticences de l'Empire ottoman à laisser s'installer des Juifs étrangers sur son territoire. Des politiques de quotas sont imposées et l'acquisition de terres, achetées aux habitants arabes est parfois ralentie directement par Constantinople. [...]
[...] Pis encore, au sein des sionistes, plusieurs voix dissonantes se font entendre dès les tout débuts du mouvement, dans le cercle le plus proche de T. Herzl. Maurice de Hirsch, l'un des premiers soutiens moraux et financiers de la colonisation juive vient ainsi remettre en question le bien-fondé de l'action de T. Herzl. Il s'interroge ainsi que bien d'autres sur l'opportunité d'une implantation en Palestine, s'accaparant inévitablement les terres d'un autre peuple, celles du peuple arabe et musulman principalement. Face à ce constat il lance alors une autre organisation, la Jewish Colonization association. [...]
[...] Hess fait donc partie de ce groupe d'intellectuels qui avant l'heure, développent des thèses religieuses et philosophiques originales sur un regroupement des juifs en un même territoire. Ce territoire assez instinctivement et d'après les textes sacrés est la Palestine, terre des royaumes de David et Salomon. Ces théories restent largement confidentielles, et ne sont discutées que dans les cercles de pensée les plus érudits. Néanmoins, on ne peut négliger leur apport dans le débat de cette époque précédant directement l'objet de notre étude, d'autant plus que les idées de ces avant-gardistes comportent a posteriori une dimension prophétique pour le moins troublante. [...]
[...] Le sionisme, d'après l'œuvre de Theodor Herzl Cliché d'Albert Londres, couverture de l'édition de 1930 (Collection Grinberg) Nous marchions dans Marszalskowska, direction du Bacchus, qui est un fameux restaurant de Varsovie. Ben acheta un journal yiddish et le parcourut - En quelle année croyez-vous être ? me demanda-t-il. - En 1929. - Nous sommes en 5690. Et il me montra le chiffre sur la manchette. - Pour les lecteurs de ce journal, le monde commence avec Adam. C'est juste, mais je vous prie de prêter attention à la chose. [...]
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