La portée des attentats du 11 septembre est interne. En effet, le 11 septembre a accentué le besoin de représentation et de légitimation des politiques de sécurité.
Avant 2001, deux perspectives des relations internationales ont cohabité : celle du choc des civilisations expliquant les conflits par l'hypothèse culturelle (Samuel Huntington) et celle du messianisme démocratique expliquant que la démocratie représentait la fin de l'histoire vers laquelle tout Etat tendait (Francis Fukuyama), permettant au final la paix perpétuelle (...)
[...] La signification du 11 septembre : actualité de la guerre et renversement du paradigme dominant des relations internationales Les attentats du 11 septembre balayent les théories de la paix perpétuelle : La portée des attentats du 11 septembre est interne. En effet, le 11 septembre a accentué le besoin de représentation et de légitimation des politiques de sécurité. Avant 2001, deux perspectives des relations internationales ont cohabité : celle du choc des civilisations expliquant les conflits par l'hypothèse culturelle (Samuel Huntington) et celle du messianisme démocratique expliquant que la démocratie représentait la fin de l'histoire vers laquelle tout Etat tendait (Francis Fukuyama), permettant au final la paix perpétuelle. [...]
[...] Dans une telle affirmation, l'auteur peut penser que dans les réactions face au 11 septembre, des continents tels que l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique latine ont eu un faible sentiment de satisfaction face à ce qu'il arrivait aux USA. III/ Le 11 septembre en instaurant la dialectique de la peur a bouleversé les codes de la guerre : Dans la réaction au 11 septembre selon Pierre Hassner il y aurait deux facettes : Pour commencer, le 11 septembre a exacerbé la lutte contre le fanatisme, le totalitarisme religieux d'une part, et contre le pluralisme, l'argent, la corruption des mœurs ou encore la démocratie d'autre part. [...]
[...] Kant estime qu'au fur et à mesure que les Etats se démocratisent, si en plus ils construisent des alliances, on peut penser que les RI vont se pacifier. Cette idée à ensuite été développée et appuyée par Francis Fukuyama avec sa thèse de la fin de l'histoire. En affirmant que les hommes sont retombés dans le monde de Hobbes, Hassner explique que les préoccupations sécuritaires sont revenues au premier plan par le sentiment d'une menace omniprésente. Les citoyens abdiquent une partie de leur liberté contre une contrepartie sécuritaire. [...]
[...] Ces deux logiques ont du mal à se rencontrer. II/ Avec le 11 septembre, la scène internationale change radicalement et un nouveau paradigme dominant s'impose : Avec Pierre Hassner, dans La terreur et l'empire on arrive à l'idée qu'il y a des changements fondamentaux dans le sens et dans l'exercice de la puissance après les attentats du 11 septembre. L'auteur évoque un nouvel équilibre des puissances. Nous ne sommes plus dans l'hyper puissance américaine, ni dans le concert multipolaire mais plutôt dans une scène internationale contradictoire, unifiée en termes de conflits, de représentations. [...]
[...] De telles réactions signeraient le retour des grandes peurs. Or, l'instauration de ce que Pierre Hassner appelle la dialectique de la peur est extrêmement dangereuse car elle mène à des stratégies telles que le génocide préventif (on tue les autres avant qu'ils ne le fassent) ou la crainte réciproque du massacre Le pire dans une accélération des pratiques violentes c'est que des populations a priori pacifiques se durcissent pour devenir plus brutales. Pour Freud, il s'agit du retour du refoulé chez des populations qui gagnent en agressivité. [...]
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