En 1997, 16 % des Britanniques souhaitaient l'abolition de la monarchie et 28 % restaient très attachés à l'institution.
Le régime britannique est depuis des siècles une monarchie parlementaire, dont la réussite certaine l'a transformé en un modèle pour de nombreux philosophes ou théoriciens politiques. Il reste à s'interroger sur le réel pouvoir du monarque au sein de ce régime : a-t-il de réelles fonctions ou ne reste-t-il en place que par un attachement aux traditions et au symbole qu'il représente de la stabilité politique britannique ?
Ne peut-on pas dire qu'au fil de l'Histoire, le monarque a perdu à la fois tout pouvoir et toute responsabilité ? Ne faut-il pas pour autant spécifier son rôle formel et symbolique auquel les sujets britanniques sont, pour la plupart, toujours attachés ?
[...] Si cette nomination a parfois posé problème (Harold Macmillan en 1957 et Lord Home en 1963), c'était avant tout dû à la confusion qui régnait au sein du Parti Conservateur concernant le leader du parti. La question de l'initiative réelle du Souverain dans le cas de la nomination du Premier Ministre a parfois été posée (notamment dans le cas d'un Parlement sans majorité - Hung Parliament). Certes, le souverain promulgue les lois (c'est la sanction royale) mais il n'a refusé de le faire qu'une seule fois depuis 150 ans. Il est difficile d'imaginer aujourd'hui le monarque britannique s'opposer aux initiatives du gouvernement. [...]
[...] Au service de Sa majesté ? : les pouvoirs du monarque En des Britanniques souhaitaient l'abolition de la monarchie et restaient très attachés à l'institution. Le régime britannique est depuis des siècles une monarchie parlementaire, dont la réussite certaine l'a transformé en un modèle pour de nombreux philosophes ou théoriciens politiques. Il reste à s'interroger sur le réel pouvoir du monarque au sein de ce régime : a-t-il de réelles fonctions ou ne reste-t-il en place que par un attachement aux traditions et au symbole qu'il représente de la stabilité politique britannique ? [...]
[...] Dès 1215, la Grande Charte est le point de départ de l'évolution de l'Angleterre vers la démocratie parlementaire. Ainsi, d'après Churchill, voici une loi qui est au-dessus du Roi et que même le Roi ne doit pas violer. Cette réaffirmation d'une loi suprême et son expression dans une charte générale est la grande valeur de La Grande Charte "Magna Carta". Ce qui en soit même justifie le respect qui lui est accordé par le peuple.». Le roi de l'époque, Jean-sans-Terre, affaibli et menacé d'être détrôné, concède du pouvoir aux grands barons de l'époque : il ne pourra menacer l‘ordre féodal, ni s'adonner à des décisions arbitraires les concernant. [...]
[...] S'il dissout les Communes, c'est seulement sur demande du Premier Ministre. Le monarque pourrait aussi nommer les hauts dignitaires du régime, la haute- administration, mais, à de rares exceptions près, le choix revient en premier lieu au Gouvernement. le rôle de conseiller : On peut penser que le monarque conserve un pouvoir de persuasion et d'influence ; du moins, il le pourrait. D'après Bagehot (1826-1877), un économiste anglais, le monarque a conservé trois droits : le droit d'être informé, le droit d'encourager et le droit d'avertir Par exemple, le monarque reçoit tous les rapports et décrets du Gouvernement, du Cabinet. [...]
[...] En conclusion, le monarque britannique a vu son pouvoir se réduire à un rôle protocolaire et symbolique. Si les Britanniques ne sont pas encore des Républicains, la question de l'intérêt de la monarchie a parfois été posée, notamment devant les coûts occasionnés par la famille royale. Bibliographie - Olivier Duhamel, Droit Constitutionnel (2. [...]
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