L'Italie a longtemps été une monarchie, avant de tomber dans la dictature de Mussolini, et ce n'est qu'en juin 1946, à la suite d'un référendum approuvé à 54% des voix, que les Italiens choisissent la République. La constitution italienne, entrée en vigueur le 1er janvier 1948 a établi la 1re République, fondée sur le travail (art. 1er).
Elle repose sur un régime parlementaire bicaméral : une Chambre des députés (Camera dei Deputati) de 630 députés et un Sénat (Senato della Repubblica) de 315 sénateurs (ainsi que les anciens présidents de la République et 5 sénateurs à vie, au plus, nommés par le chef de l'État).
Il existe un véritable duopole, entre la Démocratie chrétienne, la DC au pouvoir de 1948 à 1993 et le PCI, parti communiste italien qui a le monopole de l'opposition. Cette « partitocratie » est ainsi critiquée car elle maintient un Etat faible et masque un fonctionnement oligarchique.
C'est au printemps 1992 que les juges italiens lancent l'opération Mani pulite : « mains propres ». Il s'agit de lever le voile sur la corruption qui sévit dans le milieu politique, appelée tangentopoli, et de la supprimer. Le séisme se poursuit en 1993 avec le référendum du 18 juin qui modifie le mode de scrutin. Tout cela met fin à la suprématie de la démo chrétienne en Italie depuis 1948.
Il n'y a pas eu de véritable passage d'une première à une seconde République comme on l'entend en France, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de changement de Constitution. Cependant, il existe bien une évolution entre la République italienne de 1948 à 1993, et cette même république de 1993 à nos jours.
Il y a véritablement en Italie une évolution de la première république à la « seconde », qui amène un régime d'alternance, bien que dans les faits cette « seconde » république souffre d'une certaine limite.
[...] Il n'y a pas eu de véritable passage d'une première à une seconde République comme on l'entend en France, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de changement de Constitution. Cependant, il existe bien une évolution entre la République italienne de 1948 à 1993, et cette même république de 1993 à nos jours. Il y a véritablement en Italie une évolution de la première république à la seconde qui amène un régime d'alternance, bien que dans les faits cette seconde république souffre d'une certaine limite. I L'évolution institutionnelle de la première république vers la seconde . [...]
[...] Se forment alors des coalitions qui prennent de l'ampleur et de la force avec le temps. En 1996 on assiste à la victoire de l'Olivier, aujourd'hui appelé l'Union. Ce cartel électoral de centre gauche regroupe les DS, la Margueritte, le SDI, l'Italia dei Valori et le PDCI. En 2001, c'est la victoire de la Maison des Libertés, CdL, coalition du centre droit qui regroupe Forza Italia, l'Alliance nationale, la Ligue du Nord et l'UDC. En 2006, Romano Prodi est revenu au pouvoir grâce à la victoire de l'Union. Cependant c'est une courte victoire. [...]
[...] Cependant, cette réforme constitutionnelle n'a pas eu lieu. En juin 1998, en guise de protestation contre les poursuites judiciaires dont il fait l'objet à propos du financement de caisses noires au profit de l'ancien parti socialiste, Berlusconi revient sur sa décision et retire son soutien au projet. Conclusion A partir de 1993 on constate une véritable fracture dans la vie politique italienne et dans le fonctionnement de la république, une véritable transition d'une république à une autre. Si dans la théorie, puisqu'il n'y a pas eu de réforme constitutionnelle, l'Italie est toujours dans sa première république, dans la pratique on assiste bien à l'élaboration d'une nouvelle façon de penser la vie politique et de gouverner, ce qui constitue en soi une nouvelle république. [...]
[...] Ainsi, les présidents du Conseil voient aussi leur durée de vie sur la scène politique allongée. De 1949 à 1994 on a vu se succéder 30 présidents du Conseil, soit 18 mois par président, alors que de 1996 à 1998, Romano Prodi, avec la coalition de l'Olivier est resté 2 ans et demi à la tête du gouvernement, et Silvio Berlusconi 5 ans de 2001 à 2006. Depuis les élections législatives de 2006, c'est de nouveau Romano Prodi qui est au pouvoir. [...]
[...] La nouvelle loi instaure un système uninominal pour l'élection de des députés, et le quart restant est élu sur liste nationale à la proportionnelle. Les modalités diffèrent selon la chambre, les députés doivent être apparentés à une liste et leurs électeurs disposent de deux voix, tandis que les Sénateurs ne doivent pas être affiliés et les électeurs ne disposent alors que d'une seule voix. Deux référendums destinés à faire échouer cette réforme sont rejetés en avril 1999 et en mai 2001. [...]
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