Second Empire, Louis Napoléon Bonaparte, régime autoritaire, France, logique progressiste
Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, a toujours été persuadé qu'il régnerait un jour sur la France et son souhait est exaucé sous la deuxième République en décembre 1848 lorsqu'il est élu Président de la République – on parle de lui comme d'un Prince Président. Lui qui a pour ambition de mener le peuple français au bonheur par le biais de mesures sociales n'entend pas abandonner le pouvoir comme il le devrait à la fin de son mandat. Après avoir tenté, sans succès, de réviser la Constitution en 1851 dans l'espoir d'exercer un nouveau mandat, il planifie, aidé par le Parti de l'Élysée – soit Morny son demi-frère, le Général de Saint Arnaud, le Général Magnan, Maupas et Persigny – un coup d'État qui est exécuté le 2 décembre 1851. Le 14 janvier 1852 nait, par l'établissement d'une nouvelle Constitution, le Second Empire - qui s'achèvera en 1870 par la bataille de Sedan - faisant du Prince Président le nouvel Empereur français. Selon le dictionnaire Larousse, un empire est un régime autoritaire de type monarchique ou césariste dans lequel le pouvoir est détenu par un Empereur.
[...] Napoléon III sait très bien que quoiqu'il fasse les libertés vont s'accroitre. Pour lui la marche de la liberté est comparée à la marche de la religion. Avant de triompher, le christianisme a d'abord suscité la crainte, la haine, il en sera de même avec la liberté Napoléon III, convaincu de l'importance de la liberté réoriente son régime peu à peu. En 1864, Thiers réclame la possibilité d'exercer cinq libertés fondamentales : liberté individuelle, de la presse, de l'électeur, de la représentation nationale, d'ordonner des débats et de contrôle de représentants du peuple sur le gouvernement. [...]
[...] Maximilien quant à lui refuse d'abdiquer et il est fusillé à Querétaro. À son arrivée au pouvoir, Napoléon III ne peut que déplorer l'état de l'économie française. Les agriculteurs ne produisent que pour se subsister, la production industrielle est majoritairement artisanale, les infrastructures sont loin d'être modernes et les moyens de communication sont très peu développés : tout reste à faire, d'autant plus qu'on observe une méfiance vis-à-vis d'une politique interventionniste de l'État. Pour Louis Napoléon Bonaparte, l'Angleterre est un modèle à suivre : auteur de l'Extinction du paupérisme il a un souci réel du bien-être des masses et considère, comme Saint-Simon, que la prospérité économique est la clé du bonheur des peuples. [...]
[...] Selon François Ost, dans son ouvrage De La Pyramide au réseau ? Pour une théorie dialectique du droit, ce principe désigne le fait que tout groupe social parvenu à une claire conscience de son identité nationale doit se voir reconnaître le droit de se constituer en État - créant ainsi des minorités nationales exclues du système. Si au nom de ce principe, Napoléon Ier menait une politique expansionniste afin de consolider la Grande Nation et de catalyser les aspirations nationales, Napoléon III, lui, déclare dans le Mémorial de Sainte Hélène le premier souverain qui, au milieu de la première grande mêlée, embrassera de bonne foi la cause des peuples, se trouvera à la tête de toute l'Europe Il entend donc libérer les peuples d'Europe, ou plutôt réduire à néant ce qu'a mis en place le Congrès de Vienne en 1815 soit le partage des territoires de l'Empire de Napoléon Ier, définissant par là de nouvelles frontières politiques et stratégiques. [...]
[...] Les candidats officiels perdent dans les grandes villes face aux républicains pour la première fois. Le Corps législatif est dès lors composé républicains d'extrême gauche, de bonapartistes d'extrême droit et de libéraux : l'Empereur ne peut plus rester passif face à ce changement. Par le sénatus-consulte du 8 septembre 1869, le Corps législatif accède à des acquis considérables : il peut élire son président et est à l'initiative des lois tout comme Napoléon III. En 1870, la Constitution ne peut être révisée plus que par le peuple et la responsabilité parlementaire est rendue possible : le régime autoritaire n'est plus. [...]
[...] L'Église cultive donc l'idéologie de l'Empereur en amenant le peuple à voter pour les candidats officiels, Napoléon III les remercie en multipliant les congrégations et en augmentant le traitement des prêtres. Selon Montalembert, journaliste et théoricien du catholicisme libéral, les évêques s'étaient rués à la servitude Aussi observe-t-on la prospérité de l'Église : jamais la France ne connut de période si faste concernant le nombre de prêtres (proportionnellement à la population), jeunes pour la plupart : il y à une époque, sept cents habitants par prêtre. [...]
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