Le Second Empire suit la II ème République, elle-même issue du printemps des peuples, mouvement qui réclamait libertés et démocratie. Ce mouvement libérateur et éphémère a précédé, dans beaucoup de pays d'Europe, le retour aux régimes autoritaires anciens. La France n'échappa pas à cette tendance lorsque, en 1852, l'Empire fut proclamé, même si le rétablissement des principes de l'Ancien Régime était, dans cette conjoncture, impossible.
En effet, le Second Empire a dès l'origine des fondements démocratiques indéniables : Louis Napoléon Bonaparte défendit le maintien du suffrage universel et se porta garant de la préservation des acquis de 1789, puis il fut porté au pouvoir par le biais d'un procédé de démocratie directe : le plébiscite.
On n'oublie cependant pas, que, par définition, un empire est un régime du gouvernement d'un seul, système qui semble à priori peu compatible avec un régime démocratique au sein duquel le peuple est souverain.
Dans une période historique où l'implantation de la démocratie dans les mœurs semblent inéluctable mais où la crainte du désordre social et de la violence est toujours présente, la politique générale du Second Empire retrace les vas-et-viens de la démocratie
Le second empire a-t-il encouragé ou au contraire enrayé l'établissement de la démocratie en France ?
[...] Il est acclamé en toutes occasions par le peuple : Vive l'Empereur ! Des cérémonies grandioses et d'immenses rassemblements de foules pour célébrer la gloire de Louis Napoléon Bonaparte nous font comprendre qu'il a été véritablement choisi par son peuple. S'il n'y a aucun doute concernant l'autoritarisme du régime, la popularité de l'Empereur suggère que le peuple s'y soumis volontairement, et que l'Empereur accéda démocratiquement à des fonctions quasi-dictatoriales. Rouher, grand inspirateur de la Constitution, alla même jusqu'à dire que l'Empire était sorti du cœur de la nation Pourquoi cette légitimité ? [...]
[...] Ce procédé totalement despotique renvoie à l'idée que sous le Second Empire, la démocratie en ce qui concerne l'expression de l'opposition était impossible, et celle du respect des personnes également (tortures, jugements expédiés ) o Les radicaux s'exilèrent, les artistes en oppositions. Victor Hugo rédigea Les Châtiments, œuvre qui critique ouvertement les excès de la politique napoléonienne. Ici, Le Souvenir De La Nuit Du Victor Hugo Critique de la répression policière, qui toucha des innocents, de la dictature impériale, de l'injustice. Vous ne compreniez point, mère, la politique. [...]
[...] C'est un premier pas vers la démocratisation des institutions. o Vote du budget par sections confié au Corps législatif en 1861 o Les débats politiques sont systématiquement publiés dans la presse, de manière à ce que le peuple puisse en prendre connaissance. Le tournant parlementaire a lieu en 1869, aux élections législatives qui affirment le déclin de l'Empire. Le Corps se proclame Assemblée monarchique Constitutionnelle et a l'initiative des lois et peut réviser la Constitution à la faveur du peuple. [...]
[...] Cette instabilité chronique et des guerres incessantes rongèrent le pays depuis 1789, à défaut d'un chef susceptible de faire appliquer des solutions tangibles. C'est donc cette soif d'ordre et de stabilité depuis 1789 jamais assouvis qui a poussé les Français à accepter la tutelle Napoléonienne, Celui-ci promettant l'ordre et la paix. La restauration de l'Empire avait donc suscité beaucoup d'espoir au sein de la Nation française. o Discours d'investigation : L'Empire, c'est la paix ! Une forme d'anti parlementarisme qui garantit un régime stable. Comment garantir la stabilité d'un régime dans le contexte d'après 1848 ? [...]
[...] o Analyse d'un article de la Constitution du 14 janvier 1852, Du Sénat peut également proposer des modifications à la Constitution. Si la proposition es adoptée par le pouvoir exécutif, il est statué par un senatus-consulte On voit clairement ici que la Constitution dissimule à peine le primat donné à l'exécutif, en la personne unique de l'Empereur, au législatif. Cet anti-parlementarisme est tel que rien n'est possible sans l'assentiment de Napoléon III, cependant ce –dernier doit tout de même soumettre ses choix au Sénat, qui les validera automatiquement. Les senatus-consulte ne sont donc qu'une façade démocratique. [...]
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