Formation de l'opinion publique, mesure de l'opinion publique, vie politique, légitimation du pouvoir, suffrage universel, Jürgen Habermas, élite bourgeoise, fragmentation de l'espace public, instituts publicistes, sondages, stratégies de communication, médias de masse, big data, manipulation de l'électorat
L'opinion publique occupe une place de choix dans la vie politique. Celle-ci est souvent considérée comme un "baromètre" ou encore comme une sorte d'"arbitre", lequel regrouperait l'opinion des citoyens et de leurs convictions politiques. Est-elle réellement la somme de toutes les opinions des individus ou seulement de certains ? D'où peut-elle provenir ? Quel est réellement son poids politique dans l'espace public ? Comment la mesure-t-on et surtout quels sont ses effets sur la vie politique ? Cette présente étude permettra de répondre à ces précédentes questions. L'opinion publique apparaît tardivement en France (I), mais ce n'est pas pour autant que son apparition justifie de manière parfaite son existence dans le milieu politique (II).
[...] Cette présente étude permettra de répondre à ces précédentes questions. L'opinion publique apparaît tardivement en France mais ce n'est pas pour autant que son apparition justifie de manière parfaite son existence dans le milieu politique (II). L'apparition de l'opinion publique L'opinion publique aurait apparu en France durant le XVIIe siècle et se serait développée dans un espace public restreint avant qu'elle n'atteigne toutes les couches sociales L'apparition de l'opinion publique en France Cette apparition est tardive en France pour de nombreuses raisons, mais cette opinion aurait vite constitué un élément important du paysage politique français Une apparition tardive Étymologiquement, le terme « opinion » trouve son origine latine dans le vocable « opinio », lequel renvoie à la notion d'avis, d'impression et de jugement. [...]
[...] Ce dernier fait ne saurait donc être élucidé, car il permet de renforcer la professionnalisation de tout un secteur tout en permettant aux agents du milieu politique de se diviser et de se diversifier pour mieux satisfaire une demande politique de plus en plus grande. Conclusion En somme, l'opinion publique peut être mesurée par différents moyens mis à la disposition d'instituts publicistes, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils rendent compte d'une véritable opinion publique. Cette dernière, or le fait qu'elle puisse exister dans un pays donné et sur un sujet ou un objet donné ne doit pas être interprété comme la volonté générale de tout un peuple, car cela est tout simplement faux et impossible de n'être établi par aucune forme de simulation électorale. [...]
[...] D'autre part, pour mieux décrypter l'opinion publique des citoyens, les instituts publicistes procèdent par voie de questionnement, et, plus précisément, par voie de sondages, lesquels apparaissent dès 1930 et dont la mise au point est due au statisticien George Gallup. Contrairement aux États-Unis, ces sondages ont mis près d'un demi-siècle pour s'imposer de manière permanente dans le paysage politique français. En effet, c'est à partir de 1970 que le jeu politique français commençait à admettre les sondages comme moyens de décryptage de l'opinion publique, et surtout comme « baromètres » légitimes à faire état de cette opinion. [...]
[...] Ainsi, l'opinion publique laquelle était restreinte à une élite bourgeoise composant un « public » de prédilection, s'est désagrégée en de multiples opinions formelles et informelles d'individus de tous bords sociaux. De même, l'analyse et l'extraction des données donnant naissance à cette opinion publique sont confiées à des instituts publicistes, lesquels détiennent désormais un certain contrôle informel sur la vie politique. Par conséquent, cette nouvelle version de l'opinion publique, dite « désagrégée », aurait entraîné la fragmentation de l'espace public. Cette fragmentation due au suffrage universel entre autres aurait à son tour contribué de forte manière sur la mesure de l'opinion publique et donc sur son existence. [...]
[...] Cette existence découlerait de la rencontre physique ou virtuelle entre le citoyen et le sondeur. Une faible représentativité L'existence d'une « opinion publique » est également critiquée en raison de la faible représentativité des échantillons, ou encore du faible taux de réponses apportées aux questionnaires de sondages par le « peu » de personnes sondées compte tenu des millions de citoyens français et des innombrables opinions pouvant donner lieu à une véritable confusion entre les avis des uns et des autres. De nombreux auteurs, sociologues, politologues et professeurs à l'instar de John S. [...]
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