Le néolibéralisme est né pendant l'entre-deux-guerres. Durant cette période des intellectuels, des économistes, des patrons etc. cherchent à imposer une nouvelle forme de libéralisme, à mi-chemin entre le libéralisme classique dont le « laissez-faire » n'est plus jugé acceptable, et une planification économique censée favoriser la montée du socialisme. D'après François Denord, « ils prônent la construction d'un Etat garant du libre fonctionnement du mécanisme concurrentiel. » Selon lui « Le néolibéralisme renvoie à un projet cohérent : créer des conditions institutionnelles d'une société libérale ; restreindre le périmètre de l'action étatique sans revenir au laissez-faire ; ouvrir de nouveaux espaces au mécanisme concurrentiel ; défendre sans concession la libre-entreprise ». Tout cela semble donc présenter le néolibéralisme comme une nouvelle forme d'un libéralisme assez tempéré, et encadré par l'Etat.
Cependant aujourd'hui, le terme de « néolibéralisme » est souvent employé avec une connotation péjorative, pour désigner une radicalisation du libéralisme. Ce terme semble désormais regrouper contre lui tous les adversaires du libéralisme et du système capitaliste.
Le néolibéralisme est ainsi très souvent assimilé à l'ultralibéralisme et ses détracteurs l'utilisent pour désigner les politiques menées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni par Reagan et Thatcher, dans les années 1980. Selon ce point de vue critique du néolibéralisme, ce dernier serait donc loin de correspondre à un libéralisme régulé mais bien à un système dans lequel le marché et la concurrence entre les agents ont pris le contrôle de la société au détriment du pouvoir politique et de la souveraineté populaire.
Ainsi donc on se demandera sur quels principes repose le néolibéralisme. On analysera tout d'abord le néolibéralisme comme système économique synonyme de libéralisme régulé et de retour de l'Etat, puis on observera la prise de contrôle progressive de la société par le néolibéralisme, correspondant à un déni du politique.
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Comme je l'ai énoncé précédemment, le but lors de la création du néolibéralisme était tout d'abord d'en finir avec le libéralisme dérégulé à outrance, responsable d'inégalités, de crises économiques telles que celle de 1929.
Ses fondateurs veulent éviter la constitution de nouvelles bulles économiques basées sur la spéculation entrainant profit et accroissement des richesses pour les classes supérieures au détriment de l'immense majorité de la population, qui elle, en subit les conséquences lors de l'éclatement de ces bulles (chômage, inflation etc.) (...)
[...] Le néolibéralisme est ainsi très souvent assimilé à l'ultralibéralisme et ses détracteurs l'utilisent pour désigner les politiques menées aux Etats- Unis et au Royaume-Uni par Reagan et Thatcher, dans les années 1980. Selon ce point de vue critique du néolibéralisme, ce dernier serait donc loin de correspondre à un libéralisme régulé mais bien à un système dans lequel le marché et la concurrence entre les agents ont pris le contrôle de la société au détriment du pouvoir politique et de la souveraineté populaire. [...]
[...] Exposé : Le néolibéralisme, réforme étatique ou déni du politique ? Le néolibéralisme est né pendant l'entre-deux-guerres. Durant cette période des intellectuels, des économistes, des patrons etc. cherchent à imposer une nouvelle forme de libéralisme, à mi-chemin entre le libéralisme classique dont le laissez-faire n'est plus jugé acceptable, et une planification économique censée favoriser la montée du socialisme. D'après François Denord, ils prônent la construction d'un Etat garant du libre fonctionnement du mécanisme concurrentiel. Selon lui Le néolibéralisme renvoie à un projet cohérent : créer des conditions institutionnelles d'une société libérale ; restreindre le périmètre de l'action étatique sans revenir au laissez-faire ; ouvrir de nouveaux espaces au mécanisme concurrentiel ; défendre sans concession la libre-entreprise Tout cela semble donc présenter le néolibéralisme comme une nouvelle forme d'un libéralisme assez tempéré, et encadré par l'Etat. [...]
[...] Il faut bien comprendre que si le néolibéralisme est loi d'être anti-étatiste, il reste fondé sur les principes libéraux. Finalement on peut dire que l'Etat doit encadrer le libéralisme en s'impliquant dans la mise en œuvre du libéralisme. Il fait ainsi sauter les obstacles législatifs, réglementaires et corporatifs entravant le libéralisme et la libre concurrence. Là où le néolibéralisme s'applique, il est censé y avoir création d'un cadre légal favorisant l'action du marché, et l'Etat se charge par exemple de remplacer l'initiative privée là où celle-ci est défaillante. Selon ces principes le laissez-faire n'existe plus. [...]
[...] Conclusion : Ainsi donc si le néolibéralisme a été inventé afin d'imposer une nouvelle forme de libéralisme, plus tempéré et régulé par l'Etat, il semblerait d'après ses adversaires que, contrairement au but recherché, le néolibéralisme engendrerait l'application d'un libéralisme radical auquel serait soumis l'Etat. Aujourd'hui le terme est généralement connoté péjorativement puisqu'il est principalement employé par ses adversaires, tandis que de nombreux intellectuels nient l'existence même d'une idéologie néolibérale, terme qui ne signifierait rien dans la réalité contemporaine. Les avis divergent donc profondément sur cette question, et il semble difficile d'y apporter une réponse définitive, impartiale et exacte, tant la notion même de néolibéralisme est sujet de débat, et reste vague dans l'imaginaire collectif. [...]
[...] De nombreux adversaires du néolibéralisme dénoncent les politiques néolibérales imposées par cette dernière qui serait une institution technocratique où les élus n'ont pas de réels pouvoirs, ceux-ci étant concentrés à la Commission et non au Parlement. Parmi ces institutions, aux yeux des adversaires du néolibéralisme, aucune n'a de légitimité populaire. Elles imposent des décisions aux peuples que ceux-ci soient consentants ou non. Le néolibéralisme reposerait donc sur un système entièrement antidémocratique, confirmant par là même, le déni du politique qu'engendre son action. [...]
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