Présentation de Sciences politiques sur la politique migratoire française et la notion d'immigration choisie opposée à l'immigration "subie".
[...] S'il fallait encore appuyer cet argument, l'on devrait citer l'utilisation à répétition des chiffres de l'immigration et ceux de la reconduite aux frontières. Il faut également noter le lien étroit qui est établi entre l'immigration choisie et l'identité nationale comme l'atteste la dénomination du nouveau ministère en 2007. L'immigration choisie se présente comme une solution face à une gestion vue comme laxiste de l'immigration pendant les décennies précédentes, qui a mis en échec le modèle d'intégration à la française. Le malaise des banlieues par exemple est vu comme la preuve du manque d'intégration de certains immigrés, les choisir étant censé remédier à la crise de notre modèle d'intégration. [...]
[...] Danièle Lochak explique que dans le contexte d'immigration choisie l'intégration fait son entrée dans la législation, comme une sorte de ‘sas' à travers lequel s'opère le passage entre immigration subie et immigration choisie Le Contrat d'Accueil et d'Intégration se fonde sur le préjugé qu'une différence culturelle de poids existe forcément entre l'identité française et celle du migrant. L'intégration n'est plus un devoir de l'Etat, mais une obligation des individus par la signature du CAI. Elle a été instrumentalisée, et dénaturée par les discours sur l'immigration. Un bon migrant est celui qui s'intègre et s'identifie lui aussi aux principes de la République. [...]
[...] Le lien fait entre immigration et aide au développement est regrettable. Cette politique s'inscrit dans un échange bien trop inéquitable avec les pays tiers. La majeure partie des fonds qui vont au co-développement sont en fait utilisés par les pays d'origine pour lutter contre l'émigration. Il s'agit donc, grâce à des marchandages avec les pays d'origine ou de transit, d'assigner les immigrés à résidence, dans des pays qui bafouent ouvertement les droits de l'homme (on peut citer la coopération entre la Libye et l'Italie dans la gestion des réfugiés par exemple). [...]
[...] C'est le plaidoyer que contient le livre Immigration : fantasmes et réalités, qui contient une série d'essais de différents auteurs. La conclusion du livre appelle à avoir une vision moins unilatérale de l'immigration. Il faut tenir compte des vraies sources d'immigration, et de notre responsabilité historique ou actuelle. Dans cette ouvrage, Claire Rodier évoque notamment les déséquilibres du système économique international (qui polarise la richesse et creuse les différences entre les niveaux de vie) et les menaces environnementales dues à la sur-pollution dont nous sommes en partie responsables. [...]
[...] La France et ses deux immigrations Ce devoir cherche à passer en revu une nouvelle tendance qui a tendance à se généraliser en Europe : celle de la notion d'immigration choisie. Avec la montée des extrêmismes en Europe et plus particulièrement en France, avec les élections de 2002, le discours migratoire a connu une inflation importante et semble faire partie sinon du quotidien, au moins des inquiétudes des français. L'immigration choisie a d'ailleurs été l'un des grands discours de Nicolas Sarkozy qui notait très justement que l'on ne "pouvait pas accueillir toute la misère du monde", le premier grand geste de la Présidence a donc été la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. [...]
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