Depuis l'effondrement de l'Union Soviétique, les chefs américains ont cherché à identifier les contours de leur "nouvel ennemi" afin d'orienter le développement de leurs stratégies et de leurs nouveaux systèmes d'armes.
Auparavant, tout était simple : les forces américaines devaient se préparer à un combat de Titan contre le déferlement des armées du pacte de Varsovie sur les plaines d'Europe. La dissolution du Pacte de Varsovie a obligé Washington à envisager de nouveaux scénarios. En se débarrassant de leur rival et, à court terme, de tout "ennemi absolu", ils sont ainsi devenus l'unique superpuissance mondiale et exercent un leadership planétaire incontesté.
A partir de 1989, des équipes d'experts militaires ont ainsi travaillé sous l'impulsion du chef d'état major des armées d'alors, le Général Colin Powell, pour imaginer de nouvelles politiques et stratégies de défense.
En 1990, ces équipes ont mis en avant les menaces des pays du Sud comme l'Iran et l'Irak, à la fois perçus comme potentiellement hostiles au monde occidental et dotés de forces armées importantes. Cette nouvelle approche, appelée "stratégie de défense régionale", a été de fait parfaitement consolidée par la guerre du Golfe en 1991, qui a permis de résoudre le problème de l'ennemi manquant (...)
[...] Répondre à tout l'éventail des crises En dépit des efforts déployés pour contrer l'émergence de crise de part le monde, les Etats-Unis seront toujours menacés. De ce fait, la stratégie de défense prévoit des moyens à mettre en oeuvre pour combattre tout l'éventail possible des crises et des conflits armés. Pour pouvoir affirmer et conserver leur rôle de puissance mondiale dominante, les Etats-Unis doivent être capables d'affronter n'importe qu'elle situation, de la mise en place de moyens de dissuasion, en passant par l'exécution d'opérations de combat de faible envergure, jusqu'à des combats de haute intensité dans un conflit armé majeur. [...]
[...] La RMA est au départ une réponse à un hypothétique déclin de la puissance militaire américaine; mais sa mise en place entraîne aussi une réflexion sur les parades possibles pour d'éventuels adversaires. La principale menace à la suprématie a été l'émergence d'un rival doté de capacités équivalentes. Mais les deux candidats potentiels ; la Russie et la Chine Populaire, ne semblent pas convaincants. Ils sont en retard sur les Etats-Unis et la plupart des experts estiment qu'il leur faudrait une complète transformation pour suivre la voie de la RMA. [...]
[...] La nouvelle doctrine stratégique américaine met l'accent sur l'importance pour les États-Unis de prévenir la menace terroriste. Elle a été renforcée également par une stratégie de lutte contre les armes de destruction massive et des nouvelles stratégies afin de protéger l'espace cybernétique et les infrastructures essentielles. Il est question d'agir avant d'être touché par de nouvelles attaques La guerre contre le terrorisme La stratégie nationale en matière de sûreté du territoire, autre volet de la stratégie nationale de sécurité, a pour but d'empêcher les attaques qui cibleraient le territoire américain, alors que la stratégie de lutte contre le terrorisme se concentre sur l'identification des menaces et leur désamorçage avant qu'elles n'atteignent les Etats-Unis. [...]
[...] Nouvelle politique américaine dont l'objectif stratégique était la protection, la consolidation et l'élargissement de la communauté des démocraties de libre marché. Nouveau concept apparu après le 11 septembre et consiste à défendre le territoire mais avec une nouvelle dimension que celle prise en compte par la DOT, en incluant toutes les formes de menaces. Un document officiel préparé par les différents services du Pentagone et destiné à éclairer ses choix budgétaires. Le15 avril 1986, un raid aérien est mené par des avions de l'aéronavale et de l'armée de l'air américaines contre des cibles terroristes en Libye. [...]
[...] Cependant, la décision d'employer l'arme nucléaire à quelque niveau que ce soit, nécessite des ordres explicites du président. La lutte engagée contre le terrorisme transnational doit sans doute s'appliquer immédiatement aux réseaux dûment identifiés, mais il semble tout aussi urgent pour les américains de s'attaquer aux facteurs qui ont permis l'émergence puis le développement de ces réseaux. S'il est vrai que les forces armées américaines doivent sans doute plus s'investir dans cette lutte, car les moyens mis en œuvre par les terroristes sont plus performants, il serait dangereux de perdre de vue les autres risques qui restent valides et qui imposent de conserver des capacités classiques convenablement dimensionnées face à des menaces qui peuvent conduire à agir très loin de bases habituelles des GI. [...]
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