La science est un système ou une méthode d'étude qui cherche à comprendre les secrets de la nature pour la maîtriser et la rendre profitable à la vie ou à l'existence humaine. Elle cherche à maîtriser les phénomènes de la société et de la nature en vue de garantir le pouvoir de l'homme sur le reste de la nature.
La science met l'homme au centre de l'univers et cherche à lui conférer au moyen de la connaissance ou du savoir une arme capable d'assurer sa suprématie sur l'ensemble des créatures et des objets existant au monde.
[...] Un État qui s'oppose par exemple aux essais scientifiques sur le clonage du vivant interdira ou soutiendra peu les travaux de recherche scientifique portant sur le clonage des êtres vivants même s'il porte seulement sur les espèces animales ou végétales. Certains États peuvent même initier des lois ou d'autres mesures interdisant ou restreignant le financement public ou privé de certaines recherches scientifiques qu'ils jugent dangereuses pour la vie des êtres humains ou incompatibles avec les objectifs de leur politique nationale. La collaboration entre la science et l'État enlève en majeure partie la neutralité à la science et la rend dépendante des orientations politiques des autorités gouvernantes. [...]
[...] La collaboration entre la science et l'État est une équation salvatrice et dangereuse, car la science perd le plus souvent sa liberté de penser ou de décider en étant obligée à la fois de respecter ses objectifs et ceux de l'État qui sont, en principe, contraires à la science du point de vue de la démarche scientifique qui réserve la liberté aux scientifiques d'examiner l'opportunité de mener ou de ne pas mener certains travaux de recherche scientifique. L'État récupère la science et l'utilise à ses fins pour renforcer sa puissance ou sa force géopolitique ou géostratégique comme nous venons de le constater. [...]
[...] Elles peuvent dans ce contexte allouer des crédits aux équipes de chercheurs pour amorcer des travaux de recherche dans les domaines scientifiques souhaités par le gouvernement. Elles exigent ou invitent dans ces conditions les équipes des chercheurs scientifiques à user tous les procédés ou moyens scientifiques mis à leur disposition pour parvenir à leur résultat de recherche. Les autorités étatiques peuvent donc orienter la recherche scientifique dans le sens des objectifs défendus par les politiques publiques pour garantir les intérêts de l'État. [...]
[...] La collaboration entre l'État et la science est dans de nombreux cas bénéfiques à l'État, mais elle peut aussi être bénéfique pour le peuple ou la population dans certains cas. Cette collaboration est bénéfique lorsque l'État oriente la science dans le sens de l'intérêt humain ou de l'homme en général et cesse de l'être lorsque l'État oriente la science dans une perspective qui outrepasse les limites des considérations morales ou éthiques. Les deux guerres mondiales (guerres de 1914 et de 1939) vécues par l'humanité ont été les périodes où la science a été largement commandée par l'État au mépris de la volonté des savants ou des scientifiques qui travaillaient depuis longtemps pour essayer d'améliorer le sort de l'humanité. [...]
[...] La science constitue en elle même une arme de destruction massive dont il faut craindre ou redouter. Elle ne peut être entièrement maîtrisée par les savants qui élaborent ses procédés ou par les décideurs politiques qui l'orientent parfois dans le sens de la préservation des intérêts de l'État. Elle est un système objectif qui fonctionne avec des procédés scientifiques dont l'inobservation peut être préjudiciable pour ceux qui veulent s'en servir à des fins contraires aux objectifs qui justifient sa raison d'existence. [...]
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