Savant et le politique, Max Weber, sociologie, éthique, homme politique
« WissenschaftalsBeruf » et « PolitikalsBeruf » sont les titres de deux conférences prononcées par le sociologue allemand Max Weber en 1919 à l'université de Munich. Ces conférences s'inscrivent dans un contexte de révolutions, au lendemain de la Grande Guerre.
Max Weber est né en 1864 à Erfurt et est mort en 1920. Economiste allemand, il est aussi le père fondateur de la sociologie moderne. Dans « Le savant et le politique », Max Weber s'intéresse à deux vocations profondément divergentes, celle de savant et celle d'homme politique. Il s'interroge notamment sur les conditions d'exercice de ces deux vocations, sur leur sens et sur la place qu'elles accordent à l'éthique.
[...] C'est donc un système ploutocratique. Sans fortune personnelle, il est très risqué pour le jeune savant de se lancer dans une carrière universitaire, car il doit subsister par ses propres moyens, tout en prenant le risque de ne pas obtenir un poste qui lui permettrait de subvenir à ses besoins. Il se consacre à l'enseignement des cours d'importance secondaire, et garde une relative indépendance. Pour acquérir le titre de professeur, le jeune savant doit se soumettre à un jury et présenter un ouvrage. [...]
[...] Il y a trois choses qui font un bon homme politique : la passion, la responsabilité et le coup d'œil. L'homme politique doit servir une cause avec passion et responsabilité, sinon il ne s'agit que d'une sorte « d'excitation stérile ». De plus, l'homme politique doit savoir prendre du recul vis-à-vis des choses et des hommes (la capacité de détachement). Pour terminer, Weber s'interroge sur le rôle de l'éthique dans la politique. Peut-il y avoir une éthique dans la politique, malgré le fait que le moyen principal de la politique soit la force, et donc la violence ? [...]
[...] Max Weber s'intéresse ensuite aux conditions intérieures de la vocation de scientifique (pourquoi est-ce que le savant fait-il de la science Il explique que la science a maintenant atteint un stade de spécialisation qu'elle ne connaissait pas avant. Avec le désenchantement du monde apparait l'idée que l'on peut tout expliquer par la science. Plus que jamais, il est nécessaire pour le jeune savant de comprendre qu'il n'éprouvera surement qu'une seule fois le sentiment d'avoir accompli quelque chose qui durera. Il doit accepter qu'il n'est là qu'à un moment précis de l'Histoire, et qu'il sera dépassé par d'autres plus tard. C'est ce que Weber appelle la passion. Il explique ensuite que la passion n'est rien sans l'inspiration. [...]
[...] Ce critère débouche nécessairement sur un système ploutocratique. Cela ne signifie pas que les plus riches sont de meilleurs hommes politiques, et qu'ils ne profiteront pas de leur position pour vivre « de » la politique, mais ils ne seront pas obligés de demander systématiquement un dédommagement pour les services, ce qui serait le cas d'un individu sans fortune. Les hommes politiques sont apparus pendant la lutte qui opposa le détenteur du pouvoir et les ordres. Pour conserver le pouvoir, le prince s'appuya sur les couches sociales qui n'étaient pas intégrées dans des ordres : Les clercs, parce qu'ils savent écrire et parce qu'ils sont, par leur condition sociale, coupés des moyens de gestion de l'administration du détenteur du pouvoir. [...]
[...] Dans « Le savant et le politique », Max Weber d'intéresse à deux vocations profondément divergentes, celle de savant et celle d'homme politique. Il s'interroge notamment sur les conditions d'exercice de ces deux vocations, sur leur sens et sur la place qu'elles accordent à l'éthique. Le métier et la vocation de savant Weber se pose en premier lieu la question suivante : « Comment se présente le métier de savant, au sens concret du mot ? », ce qui revient à étudier la situation dans laquelle se trouve un étudiant qui a fini ses études et qui décide d'entamer une carrière scientifique. [...]
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