S'interroger sur l'efficacité des sanctions économiques est une question particulièrement d'actualité avec le « problème » du nucléaire iranien et la recherche d'une réponse « efficace » par la communauté internationale, qui à l'heure actuelle envisage des sanctions économiques. Les sanctions économiques peuvent aller du refus de renouveler un accord commercial à un embargo complet sur les importations et les exportations d'un pays cible. Elles peuvent être utilisées comme alternative à la force militaire, mais également, depuis la deuxième guerre mondiale, pour promouvoir la démocratie, les droits de l'homme, encourager la lutte contre les guerres civiles, le trafic de drogue, le terrorisme ou encore limiter la prolifération des armes. La question de l'efficacité des sanctions est au cœur des débats sur l'arme économique et divise les experts entre eux. En effet une sanction n'est elle efficace que lorsqu'elle remplit ses objectifs diplomatiques, à n'importe quel prix ? N'est il pas nécessaire, dans un monde civilisé, d'inclure un critère éthique et humanitaire pour évaluer l'efficacité des sanctions ?
On verra d'abord que les sanctions apparaissent comme une arme puissante qui opère un équilibre entre protestation diplomatique et recours à la force. Cependant, ces sanctions ont des limites et les échecs de l'arme économique appellent en fait à une redéfinition de celle-ci.
[...] Cependant, un grand nombre de sanctions économiques se soldent par un échec. Echec, au sens où l'imposition des sanctions ne suffit pas à influencer la politique du pays visé mais n'en est pas moins lourde de conséquences pour les pays concernés. II. Des résultats contestables qui ne trahissent pourtant pas au final l'efficacité de l'arme économique facteurs limitant l'application des sanctions -D'autres pays peuvent soutenir le pays cible et commercer avec lui. Pour prendre un exemple récent, Cuba a développé des relations amicales avec le Venezuela et échange en quelque sorte ses médecins contre du pétrole. [...]
[...] Le but des sanctions, dans les deux cas est de tenter d'agir par pression sur le pays cible en vue qu'il revienne sur une politique ou décision. Une précision importante, pour que nous ne soyons pas dupes, c'est qu'il faut savoir que les sanctions économiques révèlent des buts officiels et parfois louables, mais qu'elles cachent aussi des intérêts plus secrets. (Exemple de l'embargo Etats-unien sur Cuba qui a officiellement eu lieu à cause de la nationalisation d'entreprises représentant les intérêts américains mais qui se justifie surtout par une peur et une haine du communisme). Très concrètement, quelles formes peuvent prendre les sanctions économiques ? [...]
[...] Les sanctions économiques sont elles efficaces ? Introduction S'interroger sur l'efficacité des sanctions économiques est une question particulièrement d'actualité avec le problème du nucléaire iranien et la recherche d'une réponse efficace par la communauté internationale, qui à l'heure actuelle envisage des sanctions économiques. Les sanctions économiques peuvent aller du refus de renouveler un accord commercial à un embargo complet sur les importations et les exportations d'un pays cible. Elles peuvent être utilisées comme alternative à la force militaire, mais également, depuis la Deuxième Guerre mondiale, pour promouvoir la démocratie, les droits de l'homme, encourager la lutte contre les guerres civiles, le trafic de drogue, le terrorisme ou encore limiter la prolifération des armes. [...]
[...] -Autre problème : Le coût des sanctions pour ceux qui les imposent est important. -Des groupes de pression au sein du pays domestique peuvent s'opposer à l'application de sanctions -Crainte que les sanctions ne mènent à un conflit militaire et radicalisent les esprits et les régimes. -Autre point important : dans un contexte de mondialisation et d'interdépendance des économies, il devient de plus en plus difficile d'appliquer des sanctions sans bouleverser l'équilibre mondial. -Enfin, il convient aussi de s'interroger sur les conséquences humanitaires des sanctions qui affectent systématiquement la population civile. [...]
[...] En revanche, on ne parle pas assez des dizaines de menaces de sanctions (implicites ou avouées) qui permettent d'échapper aux conflits et de régler des différends par voie diplomatique et pacifique. La menace de sanctions est au cœur de l'arme économique et c'est elle qui l'emporte le plus souvent. On pourrait ajouter que lorsqu'un pays ne cède pas aux menaces de sanctions, il est presque sur qu'il ne cédera pas aux sanctions une fois celles-ci appliquées ? L'application des sanctions peut, dans cette perspective être perçue comme un échec de l'arme économique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture