L'article 23 al.3 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme stipule : « Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tout autre moyen de protection sociale ».
En Suisse, rien de ceci n'est inscrit dans la loi, ni certifié dans les actes. Du coup, notre but est de lancer une initiative imposant un salaire minimum de principe. Nous avons pu constater, d'après des statistiques, (Office Fédérale de la Statistique) qu'en 2003, 7,4% de la population Suisse étaient qualifiés de « working poor ». Ces derniers, représente 44% de la population pauvre âgé de 20 à 59 ans (...)
[...] D'après le DFE, ce n'est pas en intervenant au niveau des salaires qu'on pourrait davantage aider les travailleurs pauvres, mais plutôt en permettant de cibler le versement des aides. Le Conseil fédéral évoque également le risque de la délocalisation des entreprises et surtout que les arrangements doivent se faire avant tout entre les partenaires sociaux, l'employeur et les employés et non d'après une loi. Les Syndicalistes Il est probable qu'ils soient contre ce projet. En effet, ils auraient peur de perdre leur pouvoir de décision ou de négociation. Mais ce n'est pas notre but de les laisser de côté. [...]
[...] Le Conseil Fédéral argumente en disant qu'un salaire minimum trop élevé comparé à la productivité aboutirait à licencier les employés peu qualifié. Nous pensons que notre initiative ne changerait pas la situation actuelle car les salariés peu qualifiés sont déjà les plus sensibles au licenciement. Au niveau de la délocalisation, nous ne pensons pas qu'il y ait de réel risque de la part des grandes entreprises. En effet, certains secteurs comme l'industrie du luxe ont besoin de l'image Made in Switzerland (par exemple, Rolex). [...]
[...] Par ailleurs, SolidaritéS a déposé une initiative de salaire minimum dans le canton de Genève, Vaud, Valais et Tessin en 2008. Actuellement, ces initiatives sont en stand-by dans les Grands Conseils. Enfin, nous pensons aussi aux associations de consommateurs. En effet, nous espérons que ces derniers seront vivement intéressés par notre initiative car cela aidera les travailleurs à bas revenus à avoir un pouvoir d'achat plus élevé. De plus, il semblerait que les associations de consommateurs aient un certain pouvoir dans les cantons alémaniques. [...]
[...] Il y a eu par exemple en 2008, une baisse des salaires réels (Lorsque l'inflation est plus élevée que la hausse des salaires). Le pouvoir d'achat des travailleurs est donc à la baisse ! La majorité de ces working poor sont des familles monoparentales, des familles nombreuses, des jeunes ainsi que des étrangers. Notre but est principalement d'améliorer leurs situations en permettant aux plus défavorisés de bénéficier d'un salaire convenable afin de pouvoir subvenir aux besoins minimaux et de profiter d'une vie correcte. Nous pensons aussi que le salaire minimum va pousser l'ensemble des salaires vers le haut. [...]
[...] Ainsi garder leur cachet et la qualité Suisse. En effet, ils vivent du luxe, mais en période de crise le luxe s'achète moins et sont donc parmi les premiers à restructurer. Nous sommes pour une loi garantissant un salaire minimum afin d'éviter que les patrons aient le monopole et profitent de la conjoncture économique pour abuser des salariés. En effet, il est probable que le patronat profite de la situation pour imposer à ses employés le dumping salarial. Les partis de droite ne proposeraient rien d'innovant car en temps de crise, les employeurs ont plutôt tendance à licencier et à engager des travailleurs non qualifiés à des bas salaires. [...]
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