La Russie a connu jusqu'en 1917 un régime de monarchie absolue : le tsarisme. La dynastie ayant marqué le plus profondément le pays est celle des Romanov ayant régné de 1613 à 1917. La chute du dernier Tsar (Nicolas II) se fit par l'entrée triomphale de Lénine au pouvoir. Par la suite divers hommes « autoritaires », dont Staline, se succèdent jusqu'à Gorbatchev et Eltsine qui instaurent des principes libéraux et des institutions démocratiques. Néanmoins un retour en force des traditions dominatrices a lieu en 2000 avec l'arrivée de Poutine au pouvoir. On constate ainsi que la Russie n'a connu que le pouvoir absolu sur le peuple. Des siècles de domination qui ont fini par modeler le pays en profondeur en créant une habitude et par conséquent un besoin d'un homme qui prenne en charge les décisions et la conduite de l'Etat.
Alors, n'a-t-on pas créer un mythe de l'homme fort en Russie afin d'exercer un contrôle absolu sur la population, soumise ?
Le dirigeant de l'Etat ne peut être que fort pour assumer la politique du plus grand pays du monde et gérer tous les conflits internes et externes afin d'être présent sur la scène internationale face, entre autres à des pays comme les Etats-Unis. Cet homme doit pouvoir véhiculer la force et la grandeur de son pays.
Toutefois, malgré une culture de la domination (I), une légitimation du pouvoir tend à s'imposer (II).
[...] Ce régime se caractérise par un contrôle total de la société par l'Etat relayé par le parti unique ; ce contrôle s'exerce sur la culture, la science, la morale . En ce sens, aucune liberté d'expression ou de conscience n'est reconnue aux individus. Hannah Arendt dans les origines du totalitarisme explique le fonctionnement du totalitarisme en prenant appui sur le nazisme en Allemagne et sur l'URSS sous Staline. Elle met l'accent sur la présence d'un parti unique qui contrôle l'Etat, lui même contrôlant la société. [...]
[...] Ces événements de l'été 1991 entraînent la suspension du PCUS ainsi que l'autodissolution du Soviet Suprême en retirant à Gorbatchev les pleins pouvoirs économiques. Pourquoi les pouvoirs économiques ? C'est en raison des effets du plan de restructuration économique, mis en place par Gorbatchev (perestroïka), que le régime s'effondre. En conséquence, lors de la conférence de Minsk du 8 décembre 1991, l'URSS, en tant que sujet de droit international et réalité géopolitique, a cessé d'exister Ainsi, les chefs de gouvernement de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie reconnaissent leur indépendance mutuelle. Le président Gorbatchev démissionnera le 25 décembre 1991. [...]
[...] Par la suite, à travers les élections et la retransmission des débats lors des sessions du Congrès et du Soviet suprême, des millions de soviétiques firent l'apprentissage du pluralisme des opinions. De même, grâce aux élections des députés de 1989 et 1990, les électeurs ont pu pour la première fois exprimer leurs opinions et désavouer les candidats du Parti. Cependant ils n'ont pas encore la possibilité de choisir leur représentant au niveau national. En effet, le Parlement est chargé d'élire le Président de l'URSS, en l'occurrence Gorbatchev le 14 mars 1990. [...]
[...] La vie constitutionnelle est, par conséquent, perturbée. Depuis la Constitution de 1977, chaque Président a amendé, tour à tour, cette dernière qui devient un monstre juridique Le pays repose sur une constitution stratifiée qui reflète les conflits entre les hommes se succédant à la tête de l'Etat. Boris Eltsine organise un référendum-plébiscite le 25 avril 1993 afin de conforter sa légitimité présidentielle. Subséquemment, fort des résultats obtenus Eltsine propose un projet de Constitution accordant des pouvoirs particulièrement étendus au Président, faisant de lui le chef exclusif de l'exécutif (semblable à ses homologues américains et français). [...]
[...] Les individus sont égaux en droits mais dominés par l'appareil politique comme ils l'étaient par la famille patriarcale. Ainsi trouve-t-on des pères au sommet de ce système qui, tous à leur manière, se caractérisent par leur pouvoir, leur force. Mais qu'est ce qu'un homme fort au XXe siècle ? Comment s'installe-t-il au pouvoir ? En premier lieu, on se pose la question de la légitimité de celui-ci. Si les monarques tiraient leur légitimité de l'incarnation de la religion ou encore de la dynastie, l'homme fort s'appuie sur des idéologies dans un souci d'efficacité. [...]
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