Selon Rosanvallon si crise du politique il y a, c'est avant tout une crise du modèle démocratique. Il remonte le temps pour mieux comprendre l'élaboration d'un modèle basé sur l'intérêt général et la représentation, modèles aujourd'hui en crise.
- Une crise plus prononcée en France selon Rosanvallon à cause d'une histoire singulière et des orientations particulières sur le thème de l'intérêt général.
Contrairement à d'autres pays (ANG, ALL) l'intérêt général = confrontation d'intérêts particuliers, en France l'intérêt général = représenté par des députés indépendants des groupes, professionnels... (...)
[...] Selon Pierre Rosanvallon, trois facteurs sont à l'origine de cette société de défiance. Tout d'abord, l'avènement de la Société du risque décrite par Ulrich Beck (2001) = L'incertitude plus grande face à l'avenir sape tout simplement la capacité d'accorder sa confiance. L'ouverture des frontières, la mondialisation de l'économie et l'imprévisibilité qu'elles entraînent = renforcement des inquiétudes des individus. Ces inquiétudes sont liées à l'impuissance des politiques publiques face à un monde devenu plus complexe et moins prévisible. 3e = “société d'éloignement” de Mickael Walzer = effritement de la confiance interpersonnelle corrélée à la défiance vis-à-vis des gouvernements. [...]
[...] Ces pratiques relèvent bien d'une démocratie d'intervention. Rosanvallon décrit ici la multitude de moyens offerts aux citoyens pour exprimer leur désaccord ou leur doléance. Il précise que si nous sommes moins nombreux à voter que par le passé (mais nous le faisons plus souvent), les citoyens disposent de nouvelles ressources à côté du cadre représentatif classique. Le risque de l'Impolitique le véritable problème n'est pas que le citoyen soit passif, car nous avons vu que pour lui c'est un mythe infondé, la principale question demeure le problème de l'impolitique, que du reste les pratiques de défiance contribuent à renforcer, d'où un paradoxe. [...]
[...] - Une crise plus prononcée en France selon Rosanvallon à cause d'une histoire singulière et des orientations particulières sur le thème de l'intérêt général. Contrairement à d'autres pays (ANG, ALL) l'intérêt général = confrontation d'intérêts particuliers, en France l'intérêt général = représenté par des députés indépendants des groupes, professionnels la Révolution a d'ailleurs supprimé les associations, partis et les corporations. Il ne devait y avoir aucun intermédiaire entre le citoyen et le député qui représente l'intérêt général. Seulement ce système n'a pas résisté et il a fallu inventer des lieux et des institutions où les intérêts particuliers puissent s'exprimer. [...]
[...] Auj : procédure d'Impeachment en Angleterre ou du recall aux USA qui permettent à des citoyens de démettre un mandataire public. Cette contre démocratie implique donc d'abord une volonté de contrôler les représentants et de les contraindre à respecter leurs engagements (surveillance). Une manifestation politique différente Rosanvallon explique que d'autres formes de participations ont émergé ces dernières décennies en parallèle de la vie électorale-représentative. pétitions, manifestations populaires, prises de paroles dans des forums, engagements dans des collectifs de lutte développement est d'autant plus important que les objets et les occasions d'engagement se diversifient (environnement, et à tous les niveaux : du local au global. [...]
[...] Exposé 17 : Crise du politique : mythe ou réalité ? La politique à l'âge de la défiance Ouvrage de Pierre Rosanvallon la contre-démocratie Rosanvallon part d'un constat simple : l'Idéal démocratique règne désormais sans partage ; mais les régimes qui s'en réclament suscitent presque partout de vives critiques. C'est le grand problème de notre temps A la question : Avez-vous confiance ou non dans la classe politique pour améliorer vos conditions de vie ? Confiance et Pas confiance dont la moitié Pas confiance du tout - Indicateurs de cette crise de confiance sont nombreux et connus : Montée de abstention, des votes blancs, et nuls ou du vote protestataire ; mauvaise image des hommes politiques, accusation d'inefficacité, corruption, de désintérêt, affaiblissement des identifications partisanes, processus d'individualisation dans le rapport au politique d'où une certaine volatilité du vote - Pierre Rosanvallon dans son ouvrage refuse d'accréditer la thèse du citoyen passif, activité citoyenne = pas en déclin, nouvelles formes que le vote (Manifestations, prises de paroles, engagements dans les collectifs de lutte, Rosanvallon observe l'émergence d'une activité qu'il nomme contre démocratique non pas à l'encontre de la démocratie, mais une forme de démocratie qui contrarie l'autre. [...]
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