Les taux d'abstention que l'on observe lors des élections témoignent du peu d'intérêt démontré par les citoyens en ce qui concerne la démocratie électorale. Pierre Rosanvallon veut montrer que ce manque d'intérêt ne signifie pas que les citoyens sont apolitiques, ils opèrent seulement une transformation de leur participation à la vie politique. Leur engagement dans le domaine politique ne se résume donc pas au vote et peut prendre diverses formes comme la surveillance, l'empêchement ou le jugement ; toutes ces figures (qui peuvent être assimilées à des pouvoirs) constituent la contre-démocratie. Elle a pour but de renforcer, de réguler la démocratie en mettant en avant l'obligation de transparence des institutions (...)
[...] La contre-démocratie de Pierre Rosanvallon Les taux d'abstention que l'on observe lors des élections témoignent du peu d'intérêt démontré par les citoyens en ce qui concerne la démocratie électorale. Pierre Rosanvallon veut montrer que ce manque d'intérêt ne signifie pas que les citoyens sont apolitiques, ils opèrent seulement une transformation de leur participation à la vie politique. Leur engagement dans le domaine politique ne se résume donc pas au vote et peut prendre diverses formes comme la surveillance, l'empêchement ou le jugement ; toutes ces figures (qui peuvent être assimilées à des pouvoirs) constituent la contre-démocratie. [...]
[...] Donc un citoyen engagé ne se contente pas de voter. Même si les taux d'absentions sont importants, ils ne signifient pas que les citoyens se désintéressent totalement de leur démocratie. Ils accèdent juste à d'autres moyens d'agir sur la vie politique. Cela passe donc par les autres pouvoirs »organisés qui n'ont pas pour but de déstabiliser le pouvoir mais au contraire, de développer la confiance des citoyens en leurs institutions. II Les figures de la contre-démocratie : La surveillance : Le pouvoir de surveillance est considéré comme un pouvoir à part entière par le fondateur de la République chinoise Sun Yat-Sen qui propose de l'ajouter aux trois pouvoirs de Montesquieu. [...]
[...] Pour cela, le citoyen renonce au pouvoir et se place en observateur attentif qui joue un rôle de régulateur. Plusieurs acteurs peuvent jouer ce rôle. Prenons l'exemple des ONG, qui doivent contraindre les pouvoirs mais n'ont pas pour but de représenter la population. Ensuite, la dénonciation dont la connotation est assez négative (dans le sens de délation et qui consiste à faire apparaitre au grand jour ce qui est dissimulé. Elle s'attaque directement à la réputation de ceux qu'elle vise en faisant éclater des scandales. [...]
[...] La contre-démocratie comme pilier de la démocratie : Dans un pays, le nombre de personnes qui ont le droit de vote est perçu comme un bon indicateur sur l'état de la démocratie. Même s'il est érigé en symbole de la démocratie, Rosanvallon veut montrer que c'est le contrôle citoyen définit la démocratie bien plus que le vote. La légitimité du vote est presque remise en cause, car elle constitue non plus un choix d'avenir par rapport au programme d'un parti mais plutôt un vote-sanction orienté vers le passé, en réaction à une politique déjà menée. [...]
[...] Sa volonté de prendre parti est légitime puisqu'il est plus à même de juger en tant que spectateur qui à un champ de vision plus large alors que les personnes qu'il juge, ont une vision réduite des événements de part leur implication. Le fait de juger est donc un pouvoir supplémentaire que possède les citoyens pour agir sur l'institution judiciaire, souvent perçu comme un monde très fermé. III - Les dérives possibles des activités démocratiques : La contre-démocratie apparait comme une nécessité puisqu'elle est complémentaire à la démocratie électorale-représentative. [...]
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