Douze millions, c'est l'estimation du nombre de Roms dans le monde. L'enjeu tzigane est éminemment européen puisqu'environ 8 millions sont présents sur ce territoire dont 70% en Europe centrale et orientale. La Hongrie occupe la quatrième place des pays à population tzigane (derrière la Roumanie, la Bulgarie et l'Espagne) avec 400 000 à 600 000 individus. Selon des estimations, les minorités hongroises sont des Allemands, des Slovaques, des Croates, des Roumains, des Serbes ou encore des slovènes, mais la plus nombreuse reste la communauté Rom (...)
[...] Il est important de préciser que les avis des spécialistes sont partagés quant au nombre exact de Tsiganes en Hongrie. Les études les plus importantes ont considéré qu'était Tsigane celui reconnu comme tel par son milieu. La difficulté réside dans le fait que des personnes considérées comme Tsiganes par leur milieu peuvent le nier. Par ailleurs, les Roms en Hongrie constituent une minorité très découpée au niveau de la langue et de la culture groupes importants : Tsiganes hongrois, la langue maternelle hongroise à Tsiganes valaques langue à et Tsiganes langue archaïque roumaine 10%). [...]
[...] Or, ceux-là ne sont pas des hommes. Ce sont des bêtes Si ces propos ont été condamnés par Ferenc Gyurcsány personnes ont défilé dans la rue à Budapest, le 13 février, pour exprimer leur soutien au journal. Des études sociologiques prouvent que le préjugé contre les Tsiganes est le plus fort parmi tous les groupes ethniques en Hongrie des personnes interrogées étaient d'accord avec l'énoncé suivant : problèmes des Tsiganes se résoudraient s'ils commençaient enfin à travailler”. Selon l'institut de recherche hongrois Tárki, environ 80% d'entre eux pensent qu'«ils ont le crime dans le sang La même proportion ne veut pas de Roms dans leur voisinage et lorsque l'idée d'intégrer les enfants roms dans les écoles normales a été lancée, les parents non roms se sont empressé de chercher d'autres établissements. [...]
[...] - Exclusion et pauvreté Les enfants fréquentent que très rarement l'école maternelle et sont en situation d'échec en écoles primaire quand ils ne sont pas dirigés, par l'administration, vers des établissements spécialisés pour handicapés mentaux. Seuls 33% entament une éducation secondaire des non roms). Moins d' étudie à l'université. Ainsi, beaucoup de Tsiganes sont analphabètes. Bien sûr ce manque de formation résulte en un fort taux de chômage, il n'est pas étonnant qu'à l'heure actuelle seulement un Rom sur cinq occupe un emploi. [...]
[...] La République de Hongrie assure la protection de ses minorités nationales et ethniques. Elle se porte garante de leur participation collective à la vie publique, de la sauvegarde de leur culture, de l'utilisation de leur langue maternelle, de l'éducation dispensée dans leur langue maternelle, et de l'utilisation de leurs noms dans leur langue maternelle Cet article présente les droits généraux des minorités nationales qui sont un élément constitutif de l'État. On assure leur participation collective à la vie publique, le développement de leur culture, l'utilisation et l'enseignement de leur langue. [...]
[...] Dans cette optique de protection des droits des minorités, la Hongrie s'est aussi dotée d'un arsenal juridique exceptionnel. On peut citer la loi I de 1996 sur la radio et la télévision, mais la mesure phare est la loi de 1993 sur les droits des minorités nationales et ethniques. La Hongrie se démarque de tous les autres pays européen en l'adoptant en juillet à 96% des voix. On y instaure une sorte de discrimination positive pour compenser les désavantages de coulant de la situation minoritaire ce qui est peu courant en Europe. [...]
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