Si l'on s'attarde sur les deux notions que sont l'idéologie et l'utopie, on s'aperçoit que toutes deux sont en recherche d'un même but, la réalité, mais grâce à deux voies différentes, la pensée et l'action (la praxis). Seulement, la pensée moderne ajoute un élément nouveau à l'idée de l'utopie telle qu'elle était conçue auparavant. Les modernes ne voient plus l'utopie comme un régime idéal et imaginaire vers lequel on doit s'approcher, mais comme un régime que l'on doit ancrer dans le réel. Nuance importante, car l'utopie n'est qu'une idée, un lieu de la pensée et des idéaux vers lesquels on tend.
Compte tenu de l'imperfection de la nature humaine et des éternelles inégalités, il serait irréaliste de pouvoir penser l'appliquer à la perfection. Le XXe siècle, ère des idéologies meurtrières a été imprégné d'utopie. On peut penser principalement aux régimes communiste et nazi qui ont tenté de mettre en place un régime idéal le communisme et le peuple aryen, mais tous deux en vain.
Comment l'utopie est-elle devenue le fer de lance des idéologies totalitaires ?
[...] L'histoire moderne a montré que l'utopie est mère de toutes les dictatures (Jacques Attali). [...]
[...] Sans la technique ni la science, ces expérimentations n'auraient pu être réalisées. Depuis les transports pour se rendre en Amérique jusqu'aux moyens de survie et de développement sur ces terres pour la plupart inoccupées, on s'aperçoit que sans cette technique, cette science moderne, l'expédition aurait été tout autre. Encore faut-il mettre en évidence le manque de réalisme du socialiste utopique Cabet qui a voulu rendre réelle une fiction. On pourrait citer d'autres exemples de tentative utopique : Auroville en Inde, la révolution culturelle de Mao Tsé Toung, le phalanstère de Fourier, l'abbaye de Thélème de Rabelais, etc. [...]
[...] Les classiques entendent par Vertu la capacité et la disposition à faire le Bien et à éviter le mal. Le régime politique idéal est donc un régime qui tend vers cette finalité de la politique. Grâce à lui, les individus peuvent tendre vers cette vertu, car le régime doit garantir le bonheur de ses citoyens. Platon l'idéaliste dans son oeuvre, la République, tenté de trouver des remèdes aux régimes imparfaits existants. Cela lui a permis de mettre en place, le régime parfait selon lui et qui pourrait justement garantir l'accès à ce règne de la vertu. [...]
[...] Compte tenu de l'imperfection de la nature humaine et des éternelles inégalités, il serait irréaliste de pouvoir penser l'appliquer à la perfection. Le XXe siècle, ère des idéologies meurtrières a été imprégné d'utopie. On peut penser principalement aux régimes communistes et nazis qui ont tenté de mettre en place un régime idéal le communisme et le peuple aryen, mais tous deux en vain. Comment l'utopie est-elle devenue le fer de lance des idéologies totalitaires ? Il apparaît nécessaire de définir l'utopie telle qu'elle était perçue dès son origine afin de mieux comprendre l'évolution qu'elle a subie au XXe siècle. [...]
[...] Le rôle de l'utopie dans la culture politique classique et dans l'idéologie Qu'est-ce que l'utopie dans notre langage du XXe siècle ? On la définit comme un projet idéal quoiqu'irréalisable, mais on oublie bien souvent de revenir à l'origine même du mot. Le premier auteur à définir cette notion est Thomas More, dans son oeuvre, Utopia, publiée en 1516. Il parle d'utopie lorsqu'il décrit une cité parfaite. Cette cité est située dans le Nouveau Monde. Elle désigne un lieu idéal (du grec : Eu-topia: un lieu de rêve, un lieu parfait) mais aussi un non-lieu (du grec : ou-topia: un lieu imaginaire, qui n'existe pas). [...]
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