Un parti politique se définit généralement comme étant un groupement de personnes relativement stable et organisé qui cherche à mobiliser des soutiens pour accéder au pouvoir politique par des moyens légaux et pour l'exercer directement, tant au niveau local que national (G. Bernard). Cette définition permet de distinguer les partis politiques d'autres organisations comme les groupes d'intérêts ou de pression et les clubs.
En France, des organisations partisanes commencèrent à voir le jour dès la période révolutionnaire, à la fin du XVIIIe siècle, sous forme de clubs. Cependant, le droit de réunion étant interdit, il fallut attendre les années 1830 pour retrouver ce type d'organisations dans le pays. Mais véritablement, les partis politiques ne sont apparus, dans leur forme moderne, qu'au début du XXe siècle grâce à la loi sur les associations de 1901. Se développa alors une multitude de partis sur l'axe politique, déjà bicentenaire, gauche droit, par exemple le parti radical socialiste (1905). Ces organisations durables virent le jour grâce à la démocratisation du système et à l'apparition de masse de citoyens, ce qui mena notamment à l'extension du droit de vote. Ainsi, sous la IIIe République (1875-1940) se formèrent des partis de gauche qui existent toujours aujourd'hui : Parti socialiste, Parti communiste et le parti radical. Les partis de droite ne survécurent pas à la Seconde Guerre mondiale, mais se reformèrent sous la IVe République. Ces deux régimes furent marqués par un système de partis et c'est pourquoi la Ve République fut conçue pour échapper à la tutelle de ceux-ci. Cela est assez paradoxal car la Constitution de 1958 reconnaît et définit, pour la première fois, les partis politiques, leur statut mais aussi leur rôle central dans les institutions politiques.
[...] Il s'agit de l'article 4 de la Constitution : Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Cet article autorise les partis politiques à se former et à agir, dans le respect de l'ordre démocratique, mais il ne lui reconnaît aucune spécificité dans le système politique ; contrairement à l'Italie ou à l'Allemagne où le rôle de ces organisations est clairement défini dans leur constitution respective. [...]
[...] En conclusion, le rôle des partis politiques dans le fonctionnement de la démocratie est essentiel. Ce sont des acteurs qui légitiment et stabilisent le régime démocratique français, qui permet son fonctionnement. Les partis sont ainsi la condition de possibilité à l'existence d'une démocratie pluraliste. Ayant pour objectif la conquête et l'exercice du pouvoir, les partis politiques structurent l'opinion publique, représentent la population, sélectionnent les responsables appelés à gouverner. Il serait tout de même audacieux de dresser un tableau complètement positif de la situation. [...]
[...] Quel est le rôle des partis politiques dans le système constitutionnel français ? Les partis politiques sont les enfants de la démocratie et du suffrage universel Max Weber Un parti politique se définit généralement comme étant un groupement de personnes relativement stables et organisés qui cherchent à mobiliser des soutiens pour accéder au pouvoir politique par des moyens légaux et pour l'exercer directement, tant au niveau local que national (G. Bernard). Cette définition permet de distinguer les partis politiques d'autres organisations comme les groupes d'intérêts ou de pression et les clubs. [...]
[...] En présentant de candidats aux élections, les partis se posent comme instruments de participation qui cherchent à mobiliser les forces populaires. C'est à l'aide d'un système de primaires que des candidats vont être choisis avant de participer aux élections. Ceci renforce le caractère démocratique, dans un sens, puisque les dirigeants ne sont pas choisis qu'une seule fois, par les citoyens, mais aussi par les adhérents du parti. Il y a donc une sorte de double représentation et donc de double légitimité. [...]
[...] La France n'étant pas dotée d'un modèle de démocratie directe, où les citoyens pourraient directement exercer le pouvoir, sans intermédiaire, ils doivent le faire mais par l'intermédiaire de représentants. Ainsi, les partis parlent en permanence au nom de ceux dont ils défendent les idées. Ils partagent ce rôle avec les élus. Par exemple, le PCF, qui a tendance à représenter les masses, va parler en leur nom et ainsi faire entendre et valoir leurs revendications. Les partis politiques ont tiré leur légitimité de cette pratique, de cette représentation des citoyens ce qui a même contribué à donner une meilleure image du système représentatif par rapport aux exigences démocratiques. [...]
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