Partis politiques, démocratie, système représentatif, gestion des affaires publiques, démocratie directe, exercice du pouvoir, élections, pluralisme politique, article 4 de la Constitution, souveraineté populaire
"À l'instant qu'un peuple se donne des représentants, il n'est plus libre ; il n'est plus", affirmait Jean-Jacques Rousseau dans "Du contrat social". Pourtant, c'est bien l'objectif des partis politiques de représenter les opinions diverses présentes dans la population et les partis politiques sont généralement présentés comme des organisations qui concourent à la démocratie. Mais on doit se demander si les partis politiques représentent vraiment l'intérêt du peuple.
[...] Ainsi, les petits partis jouent un rôle factice et ne semblent exister que pour brasser des idées ou faire émerger des problèmes (et non pour se faire élire). Ainsi, les partis politiques ont pour vocation première la préservation de la vie démocratique. Malgré les dérives et les défauts du système des partis, il est difficile de concevoir une démocratie fonctionnelle sans partis politiques. Cela n'empêche pas que le système pourrait être rendu encore plus démocratique par exemple avec l'établissement du scrutin proportionnel comme promis par tant de gouvernements dont celui au pouvoir aujourd'hui. [...]
[...] Les partis politiques, synonymes d'une démocratie biaisée A. Les partis comme trahison de la souveraineté populaire Mais les partis politiques peuvent également être les symboles d'une simple démocratie apparente. La souveraineté populaire n'est pas représentée de manière idéale par les membres des partis politiques. Pour la doxa, le but des représentants des partis est d'être élus. Si l'on suit l'idée de Max Weber, les membres actifs des partis établissent leur programme politique pour plaire au plus grand nombre pendant les élections et non pour représenter fidèlement une part de l'opinion publique. [...]
[...] Il existe deux types de démocraties - directe et représentative. La démocratie directe est la participation directe du peuple à l'exercice du pouvoir sans représentant et délégation du pouvoir. Elle est par exemple pratiquée dans certains cantons suisses. Dans la démocratie représentative, le pouvoir est confié à des représentants. Elle est née de l'impossibilité de concevoir la démocratie directe dans des États à la démographie importante, par exemple en France. Les partis politiques sont l'un des résultats de la démocratie représentative. [...]
[...] Les membres des partis politiques ne sont donc pas les représentants idéaux des citoyens, comme on aurait dans une démocratie parfaite. Simone Veil va même jusqu'à dire que les partis ne sont pas démocratiques dans sa Note sur la suppression générale des partis politiques. Et d'ailleurs : en matière électorale, les mandats sont dits représentatifs. Cela sous-entend qu'une fois élu, le mandataire est libre de ses choix. « Tout mandat impératif est nul », selon l'article 27 de la Constitution. Ainsi, les partis politiques n'assurent pas toujours la concrétisation du principe de la souveraineté populaire, et la démocratie est encore loin d'être idéale dans un système des partis. [...]
[...] Il est difficile de concevoir une démocratie fonctionnelle sans partis politiques. Ils permettent aux citoyens de prendre part aux débats et de s'intéresser aux évolutions politiques du pays. Le rôle joué par les structures partisanes s'observe notamment dans la mobilisation électorale. La problématique de cette mobilisation électorale a été́ présentée dans l'étude de Mosei Ostrogorski (dans son ouvrage de 1903, La démocratie et les partis politiques) qui la pose en ces termes : comment faire en sorte que des millions d'électeurs, qui ne se connaissent pas, se déplacent le jour de l'élection pour désigner des candidats qu'ils ne connaissent pas comme titulaires du pouvoir politique ? [...]
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