Former une nation, aujourd'hui, c'est, d'après l'historien Ernest Renan, « avoir fait des grandes choses ensemble et vouloir en faire encore ». Une nation serait donc une communauté qui est liée par un passé et qui désire avoir un avenir. Au XIXème siècle, de nombreux auteurs se penchent sur l'idée de nation et cherchent à trouver ce qu'est une nation, et comment on arrive à une nation.
Si le XIXème siècle est si riche en questionnement sur le sens du mot nation, c'est parce qu'il est rythmé par deux grands événements historiques très liés à la notion de Nation.
[...] De plus, dire que c'est uniquement grâce à ces deux événements que le terme de nations modernes est tel qu'il est aujourd'hui. En effet, ces réactions nationalistes semblent presque naturelles et se font majoritairement dans un contexte d'oppression. On peut alors supposer qu'il est évident pour l'homme de former une nation. Mais ce sentiment d'appartenance à une même nation n'est il pas gangrené par le sentiment d'appartenance à une classe ? Car on observe en France après la Révolution une existence toujours prononcée de classes sociales qui refusent parfois de se mêler les unes aux autres. [...]
[...] Par la suite, l'Empire va permettre la diffusion du concept de Nation à l'Europe. Entre le coup d'État du 18 brumaire en novembre 1799 et la fin de l'Empire en avril 1814, Napoléon mène une politique qui permet le développement des nations modernes. Pendant le Consulat, Napoléon cherche à restaurer l'unité de la Nation française, profondément divisée après 10 ans d'instabilité politique. La constitution civile du clergé, mise en place en août 1789 par l'Assemblée nationale, crée un mouvement de révolte dans plusieurs régions de l'ouest de la France, et plus particulièrement en Bretagne et en Vendée. [...]
[...] Conclusion : La Révolution française fut le premier événement à poser les bases d'une Nation comme groupe uni par des liens culturels, historiques, territoriaux, mais surtout par un désir de vivre ensemble et de se construire un avenir commun, répondant ainsi à l'objectif qu'elle s'était fixé. En restaurant la Nation française et en provoquant involontairement la diffusion de ce concept en Europe, l'Empire a contribué à l'universalisation du terme. Mais ce terme n'est pas resté figé depuis le XIXe siècle. [...]
[...] Il voit la noblesse comme un corps étranger agissant en dehors de la volonté générale de la nation française. Ironie du sort, c'est à cause de la pression de cette noblesse que le roi Louis XVI convoque les États généraux en 1788. L'influence de la brochure de Sieyès sur les problèmes structurels à propos de la convocation des États généraux est aussi très importante. Pour précisément, le Tiers exige que sa représentation soit composée de membres appartenant seulement au Tiers, que le nombre de députés pour leur ordre soit égal à celui des deux ordres privilégiés réunis, et, requête la plus controversée, que le vote des États généraux, non par des ordonnances, mais par les chefs. [...]
[...] Mais qu'est-ce que ce fait franco-français peut-il apporter dans l'élaboration des nations modernes ? Napoléon et l'Empire jouent en fait un rôle significatif dans l'élaboration des nations modernes, car suite à la politique impériale napoléonienne, vont se développer plusieurs Nations sur le modèle donné par les Français, à savoir une communauté liée par un sentiment d'appartenance à un même groupe et qui se veut souveraine. Le Premier Consul Bonaparte s'inspire de la politique étrangère impérialiste du Directoire, pour les intérêts économiques de la nouvelle bourgeoisie, pour faire une démonstration de son pouvoir propre et de la supériorité de la République française par rapport aux monarchies européennes. [...]
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