La Guerre Froide est une période d'affrontements stratégiques, politiques et idéologiques dans un monde bipolaire - entre le bloc occidental mené par les Etats Unis et le bloc communiste mené par l'URSS – où les principaux belligérants évitaient l'affrontement direct. Ce conflit a duré de la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à l'implosion de l'URSS en 1991. Il a donné lieu à de nombreux conflits périphériques sur fond de menace nucléaire.
La Guerre Froide s'est achevée avec la victoire du modèle capitaliste nord-américain. Cependant, on assiste à une résurgence de la puissance russe, héritière de l'empire soviétique, depuis l'accession au pouvoir de Vladimir Poutine. De plus, les désaccords croissants de ces dernières années entre le monde occidental et la Russie amènent à se demander si la Guerre Froide est belle et bien terminée ou si les dernières années ne constituent qu'une autre période de « détente ».
Il est vrai que l'actuel climat de tension croissante régnant entre les Etats-Unis et la Russie comporte des réminiscences de la Guerre Froide. Cependant, nous verrons que ce conflit idéologique et militaire a mué en une rivalité économique adaptée aux nouveaux enjeux d'aujourd'hui.
[...] Pour la Corée du Nord et la Corée du Sud, la Guerre Froide reste une réalité, la zone démilitarisée existant entre les deux pays le prouve. Le conflit entre Cuba et les Etats-Unis persiste également avec un embargo américain sur l'île communiste depuis 1962. On a en outre une multiplication des conflits régionaux et de guerres civiles dans le Tiers Monde due au soutien des deux grandes superpuissances. La disparition de la rivalité entre les deux grands a ensuite laissé le champ libre à des conflits de toutes sortes en Afrique et en Amérique latine notamment (minorités, gangs, fanatisme religieux, révolutionnaire ) On constate de plus l'apparition d'une nouvelle menace qui est liée à cette période, la radicalisation du mouvement islamiste. [...]
[...] La Chine n'a pour l'instant aucun intérêt à l'effondrement américain même si les deux pays ont bien des divergences par ailleurs. Parallèlement, on assiste à la reformation de liens russo-chinois. On constate en effet une option eurasienne et pro-arabe avec son soutien à l'Irak, l'Iran et la Palestine - de la géopolitique russe, basée sur le rejet de l'impérialisme américain. Le principal élément du renouveau de ses liens avec la Chine est la création de l'Organisation de Coopération de Shanghai, dit groupe de Shanghai entre la Russie, la Chine, le Khirzistan, le Tadjikistan, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. [...]
[...] Le Président russe a également rétabli les patrouilles de bombardiers aériens. L'élargissement de l'OTAN est considéré comme une menace par la Russie, qui a de son côté suspendu le 13 juillet 2007 le traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE). Le régime des accords sur le contrôle des armements nucléaires (START ) est lui aussi remis en cause de par la protection diplomatique des ambitions nucléaires de l'Iran par la Russie. Enfin, les Etats-Unis et la Russie ont des points de vue divergents sur la plupart des problèmes internationaux. [...]
[...] On assiste donc au passage d'un conflit bloc contre bloc du temps de la Guerre Froide à une rivalité triangulaire. On a le début d'un jeu à trois entre la Chine, la Russie et les Etats-Unis, avec enjeux énergétiques à la clé. Les Etats-Unis et la Chine s'affrontent surtout pour les minéraux et matières premières africains, notamment dans le Golfe de Guinée qui possède de conséquentes ressources pétrolières. Les Etats-Unis et la Russie surtout en mer Caspienne, et la Russie et la Chine pour le contrôle de la Sibérie. [...]
[...] Cela rend la situation actuelle grosse de tous les possibles. Et ne va pas s'en rappeler l'humiliation allemande de 1918 Bibliographie - acquiescent U.S in the face of Russian provocation”, The New York Times juillet 2007 - “Putin is said to compare U.S policies to Third Reich”, The New York Times Mai 2007 - “When the Bear cries Wolf trying to understand Vladimir Putin”, The New York Times Juillet 2007 - “Medvedev will not declare Cold The Financial Times Mars 2008 - Russie : Miracle économique ou Mirage ? [...]
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