Aujourd'hui les termes république et démocratie sont souvent associés voire confondus : une république au sens moderne est désormais une démocratie politique. Si le lien entre ces deux notions est intuitivement tissé, dès lors que l'on considère la question de la liberté politique, il ne va pas de soi. Ainsi les républiques de Venise et de Florence , n'ont laissé qu'un rôle minime au peuple. Quant à l'histoire française cette dernière a su mettre en évidence la distinction entre la république et la monarchie. En outre, une république peut-être démocratique et inversement. Une république n‘induit pas forcément la démocratie, de même qu'il existe des régimes démocratiques non républicains, à titre d'exemple Cuba est un régime communiste fondé sur une base démocratique, mais qui n'est pas républicain. Le rapport république et démocratie suppose-t-il une assimilation, un antagonisme ou une simple distinction ?
[...] L'objectif est donc de dépolitiser le corps social, faute de pouvoir obtenir une véritable unité des citoyens partageant les mêmes intérêts et mêmes sentiments à tous égards Comme l'affirme Madison : dans une société plus vaste, le peuple est divisé en intérêts et en partis si nombreux que la majorité de la communauté a moins de chances d'éprouver un sentiment commun et de former l'accord indispensable (Le Fédéraliste). Hannah Arendt souligne ainsi l'importance de la séparation de la loi et du pouvoir établi par la constitution fédérale de 1787 qui fait du peuple la source de tout pouvoir et préserve la république de toute contestation et de toutes les dérives de la Révolution française. En conclusion, il existe bel et bien des interactions entre la république et la démocratie. Cependant l'imbrication des deux n'est pas universelle et commune à tous les régimes actuels. [...]
[...] La question est de savoir si la république que définit Aristote est compatible avec la démocratie ou un autre régime que ce soit. Ainsi pour Aristote il peut exister différents gouvernements républicains. Dès lors que le pouvoir recherche bien l'intérêt général, le gouvernement républicain peut être monarchique (le pouvoir d'un seul ; ce qui contredit la définition donnée précédemment), aristocratique (le gouvernement des meilleurs), ou démocratique (le pouvoir du plus grand nombre). Mais Aristote suggère dans la Politique que tout gouvernement légitime est républicain, parce que le peuple semble plus à même d'assurer le bien commun. [...]
[...] Ainsi les républiques de Venise et de Florence, n'ont laissé qu'un rôle minime au peuple. Quant à l'histoire française cette dernière a su mettre en évidence la distinction entre la république et la monarchie. En outre, une République peut-être démocratique et inversement. Une république n‘induit pas forcément la démocratie, de même qu'il existe des régimes démocratiques non républicains, à titre d'exemple Cuba est un régime communiste fondé sur une base démocratique, mais qui n'est pas républicain. Le rapport république et démocratie suppose-t-il une assimilation, un antagonisme ou une simple distinction ? [...]
[...] D'où dans un régime républicain l'importance donnée à la volonté de tous, à l'égalité de tous, à la participation de tous ainsi qu'à la conscience de tous. En ce sens la démocratie et la république partagent des valeurs communes notamment le fait que le peuple est souverain. Plus précisément, nous pouvons parler ici de démocratie représentative, c'est-à-dire que ce sont les citoyens qui élisent les représentants qu'ils chargent d'établir les lois. III- La république et la démocratie, deux régimes conciliables ? Cependant une opposition persiste si l'on s'appuie sur l'exemple américain et français développé par Régis Debray. [...]
[...] Montesquieu proposera une célèbre définition dans l'Esprit des lois qui inclut la perspective aristocratique : le gouvernement républicain est celui où le peuple en corps ou seulement une partie du peuple a la souveraine puissance Les dimensions de la démocratie et de la représentation du plus grand nombre semblent donc indissociables de la notion de République, au sens moderne. Le succès de cette notion explique sans doute que des pouvoirs tyranniques ou dictatoriaux n'hésitent pas à brandir cet étendard et à se cacher derrière lui. Dans un contexte différent, les révolutionnaires de 1789, eux aussi n'hésitaient pas à invoquer la République romaine alors même qu'ils inventaient une nouvelle forme de République ! Revenons sur la souveraineté désigne l'instance suprême quid dans un régime politique prend des décisions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture