Robert de Jouvenel est né à Paris en 1882 et est mort en 1924. Il travailla au ministère des colonies et voyagea beaucoup , mais c'est en tant que journaliste qu'il se fit connaître. D'abord collaborateur de L'Oeuvre mensuelle dirigée par Gustave Téry, il devint rédacteur en chef de L'Oeuvre quotidienne. Il publia également quelques livres : La tribu des Chautemps : Rocambole en famille en 1909, puis Le journalisme en vingt leçons en 1920, mais son ouvrage le plus retentissant reste La République des camarades, publié en 1914.
L'auteur se propose de montrer le fonctionnement du pouvoir de l'intérieurs, puisqu'il l'a lui m^me connu, en tant que ministre. Il s'agit de décrire le pouvoir s'il est géré par des gens honnêtes et consciencieux. Jouvenelle considère qu'il existe désormais quatre pouvoirs : l'exé, le legs, le judiciaire, et maintenant la presse. Ils se cotoyent et dirigent un régime d'indulgence.
[...] Ainsi, les lois sont dénuées de sens, du fait du grand nombre d'amendements. Finalement, le gouvernement gouverne par décret, ou charge le Conseil d'État de délibérer. MINISTRES ET MINISTERES La mise en place d'un nouveau gouvernement est souvent compliquée : si la transition entre le nouveau ministre et l'ancien est facilitée par l'échange de propos insignifiants, le ministre peut souhaiter réorganiser le ministère de fond en comble : il ne connaît rien et face à lui se dressent des fonctionnaires qualifiés. [...]
[...] "La République des Camarades", de Robert Jouvenel (1914) Robert de Jouvenel est né à Paris en 1882 et est mort en 1924. Il travailla au ministère des colonies et voyagea beaucoup , mais c'est en tant que journaliste qu'il se fit connaître. D'abord collaborateur de L'Oeuvre mensuelle dirigée par Gustave Téry, il devint rédacteur en chef de L'Oeuvre quotidienne. Il publia également quelques livres : La tribu des Chautemps : Rocambole en famille en 1909, puis Le journalisme en vingt leçons en 1920, mais son ouvrage le plus retentissant reste La République des camarades, publié en 1914. [...]
[...] En effet, les passions politiques sont brèves, mais les intérêts matériels ont de longues rancunes. Ce sont les journaux qui font l'opinion, et l'inverse est aussi vrai. Le lecteur est tout prêt à accepter l'opinion de son journal, mais le journal choisit l'opinion qui lui semble la mieux faite pour plaire à son lecteur. La difficulté est de connaître l'opinion de savoir ce qui déterminera le succès ou l'échec d'un journal. Les sources d'information sont essentielles : Si un Charles X ou un Napoléon renouvelait aujourd'hui son coup d'État, il n'aurait plus besoin, comme jadis de faire briser les presses, il lui suffirait de retirer aux journaux leurs moyens d'information. [...]
[...] lorsqu'il parle de la magistrature ; il soutient que du choix du mode d'instruction dépend le sort du dossier ; certes, mais on n'y peut pas grand chose ça ne peut qu'être le cas, l'impartialité totale est de toute façon irréalisable idem pour les journaux, c'est sûr que les journaux dépendent de leurs lecteurs, mais c'est normal D'où : on a plutôt l'impression d'un livre à scandale publié pour être vendu, plutôt qu'un récit impartial (cf. avant-propos) La IIIe République a tout de même été solide, et a en partie fait son travail. Plus largement, ce n'est qu'un descriptif de tout ce qui est mauvais dans la République, et ne parle jamais de ce qui est bon : en réalité, la IIIe République fonctionne à peu près. Cependant, c'est un bon catalogue de ce qui est possible de faire pour pourrir le système, en quelque sorte. [...]
[...] Ne pas heurter ceux qui détiennent la publicité c'est-à-dire toutes les puissances financières et commerciales. Épilogue De toutes les doctrines d'altruisme (charité, fraternité, solidarité), la seule qui fût vraiment pratique est la camaraderie. La société repose plus sur les relations que sur le mérite : L'avenir des fonctionnaires et des magistrats est subordonné à leurs amitiés, pour un journaliste la qualité de son talent importe moins que la qualité des gens qu'il peut inviter. Nous vivons sous le règne des intermédiaires et nous ignorons les créateurs. [...]
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