De quelle manière repenser la société juste à la suite du libéralisme politique de John Rawls ou le libertarianisme de Robert Nozick?
Nous allons répondre à la problématique suivante; Qu'est-ce que le néo-républicanisme? Une fois le concept défini, nous essaierons de transposer le néo-républicanisme dans le contexte actuel pour analyser ses perspectives dans notre société actuelle.
[...] IV - Vers un républicanisme critique ? Le livre de la théoricienne politique Cécile Laborde « Français, encore un effort pour être républicains », vise à mettre en avant un républicanisme repensé dans le contexte français où la République se dit avec une majuscule et des trémolos dans la voix. C'est la laïcité qui est particulièrement étudiée dans ce contexte. Laborde distingue d'abord deux types de républicanismes. Le premier est bien connu : il s'agit d'un « Républicanisme » officiel ou classique dans le contexte français, et qui abonde dans les discours institutionnels, chez les hommes et les femmes politiques, et qui a connu son point d'orgue dans la mise en place de la loi de 2004 sur le port des signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires. [...]
[...] Il faut rejeter la vulgate libérale qui dit que la liberté peut être comprise comme la valeur fondamentale d'un individu qui pense ou agit seul, selon une volonté et des préférences propres. Les valeurs politiques doivent s'inscrire comme des valeurs communes. Pour Pettit, cela doit se concrétiser dans l'affirmation républicaine de la liberté comme non-domination. III - Liberté comme non-domination Pettit entreprend de réhabiliter cette conception de la liberté, née du républicanisme romain et dont l'apogée s'est cristallisée dans les cités italiennes de la Renaissance. [...]
[...] Pour l'humanisme civique, et largement inspiré par la pensée politique d'Aristote, l'être humain est par nature un être politique n'atteint pas son humanité véritable que dans la participation à la vie civique et politique. Cette citoyenneté vertueuse prend place au sein d'une République ordonnée par les hommes eux-mêmes en vue du bien commun et de la liberté de chacun. Cette liberté n'est jamais mieux incarnée que dans la figure du citoyen qui participe à la vie politique. Prendre part aux décisions politiques rend véritablement libre, dans le sens où l'on ne subit pas la volonté d'autrui. [...]
[...] La liberté comme non-domination vient corriger deux défauts propres à la liberté comme non-interférence, à la liberté négative. Premièrement, elle prend en compte le fait que l'interférence n'est pas nécessairement synonyme de privation de liberté (il existe des interférences qui ne sont pas contraires à la liberté) ; deuxièmement, elle ajoute l'idée que la liberté peut être affectée par d'autres facteurs que l'interférence intentionnelle (l'interférence intentionnelle n'est pas nécessaire pour entraver la liberté). Pour étayer la première thèse, Pettit explique que tous les types d'interférences ne doivent pas être placés sur la même échelle. [...]
[...] Si l'impôt constitue une interférence, elle est non arbitraire car elle repose sur l'intérêt public dans lequel la personne imposable est comprise. Une autre erreur du libéralisme est de croire que l'interférence intentionnelle est la seule modalité de privation de la liberté (l'interférence intentionnelle n'est pas nécessaire pour entraver la liberté). Le républicanisme est donc à cet égard plus conséquent puisqu'il affirme qu'il peut y avoir domination -donc obstruction effective de la liberté- sans interférence. L'exemple de Pettit est fameux : « Je peux être l'esclave d'un autre - sans que des interférences fassent obstacle à mes choix. [...]
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