« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum » déclare l'article 3 de la Constitution de la République Française. Aussi, la France est une démocratie représentative : le pouvoir appartient au peuple, celui-ci ne l'exerce pas directement, mais à travers des représentants ; il s'agit d'une relation médiate entre le citoyen et le pouvoir.
« La représentation est un processus par lequel quelque chose (personne(s), groupe(s), chose(s), ou abstraction(s)) qui n'est pas réellement (c'est-à-dire physiquement) présente est rendu présente par un intermédiaire », peut-on lire dans le Dictionnaire constitutionnel d'Olivier Duhamel et Yves Mény. Plus précisément, la représentation désigne le processus par lequel le pouvoir des citoyens passe par l'intermédiaire de représentants. Néanmoins, même si le peuple perd la jouissance de sa souveraineté, il n'en reste pas moins titulaire.
On peut alors se demander pourquoi la représentation a-t-elle connu un si grand succès. De plus, même si elle est appliquée dans de nombreux régimes politiques, n'a-t-elle pas pour autant des points défavorables ?
[...] Pour l'instant, c'est la représentation de l'intérêt général qui domine. II. Arguments favorables et défavorables de la représentation Comme toute forme gouvernementale, la représentation présente des aspects positifs et négatifs. Quels sont-ils exactement ? Arguments favorables Si le mode de la représentation a été tant de fois adopté ce n'est pas sans raison. En effet, elle répond à de nombreux problèmes posés par la Nation elle-même. Tout d'abord, la représentation permet de résoudre une question de taille avancée par Sieyès : il est impossible que des millions de citoyens participent tous ensemble à l'élaboration des lois. [...]
[...] Evolution de la représentation Au tout début, la représentation n'allait pas de pair avec la démocratie. En effet, les représentants n'étaient pas forcément élus par le peuple, ou quand ils l'étaient, c'était au suffrage restreint ; le vote répondait à l'idée de fonction, non d'opinion d'un individu selon Pierre Martin. Au fil du temps, le suffrage universel masculin, puis féminin (respectivement adopté en 1848 et en 1944 par la France) a permis à la représentation d'être rattachée à la démocratie, avec l'expression de démocratie représentative. [...]
[...] Le représentant se doit de faire des lois et de vérifier leur bonne application. Le mécanisme de la représentation peut se résumer dans les termes suivants : le peuple remet l'exercice de son pouvoir à des représentants qui vont agir dans l'intérêt commun. Néanmoins, il ne s'agit pas d'un mandat impératif (où les électeurs donnent des instructions à l'élu). Aussi, le représentant est libre dans le choix de ses décisions, de ses paroles, de ses actes, de ses votes Il n'a pas d'ordre à recevoir, il est irresponsable, il n'a aucun contrat qui le lie au peuple et il ne peut pas être révoqué. [...]
[...] En outre, elle tend à se rapprocher de la notion de représentativité. Les exemples sont nombreux : la parité afin de donner une place importante aux femmes, les quotas pour que les individus de toutes les religions et de toutes les couleurs de peau puissent être représentants Enfin, la représentation est même allée jusqu'à s'intéresser aux intérêts particuliers. C'est notamment le cas avec l'apparition des syndicats ou des associations à la fin du XIXe siècle. Néanmoins, cette nouvelle forme de représentation qui touche les domaines économiques et sociaux ne saurait avoir qu'un rôle consultatif et un impact sur l'élaboration des lois, et en aucun cas ne saurait légiférer. [...]
[...] On peut alors se demander comment contrer les dérives possibles et réelles du système représentatif . [...]
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