La pensée politique au Maghreb Arabe connaît l'émergence d'une nouvelle pensée : La pensée critique. Celle-ci invite la pensée arabe à une nouvelle vision du monde et à une rupture avec le passé et les représentations du patrimoine religieux.
La pensée critique est un arrêt de réflexion, de constatation de l'échec du monde arabe et islamique au passage vers la modernité, et de la continuité du retard historique et des disparités historiques.
Cette pensée repense la démarche et le trajet du monde arabe, en élaborant des projets critiques qui ouvrent des perspectives d'une deuxième étape de renaissance du monde arabe.
Tout en réclament la rupture, en se référant à des notions et à des théories occidentales, cette pensée pose des questions sur son accessibilité aux cadres sociaux du savoir et son admissibilité par la société.
Cette pensée est l'œuvre des professeurs universitaires qui maîtrisent la langue française qui est leur langue principale d'écriture. Leurs parcours d'information et d'instruction bilingue ont contribué à une acculturation avec de multiples cultures arabo-islamique, françaises et occidentales.Cette acculturation a laissé ses traces dans leurs références théoriques de leurs discours critique où on trouve l'impact de la pensée occidentale sur cette pensée qui recherche toujours la reconnaissance sociale dans l'espace arabo-islamique.
Les thèses critiques des penseurs :Arkoun de l'Algérie , Talbi de Tunisie et Mernissi du Maroc dénoncent les représentations religieuses dominantes dans les pays arabo-musulmans et réclament le renouvellement du savoir religieux comme une étape fondamentale pour la réconciliation du monde islamique avec la modernité. Tout en approuvant l'impact de la culture occidentale, surtout française, sur l'unification des thèses de ces penseurs à travers leurs parcours qui se croise avec l'occident, cette pensée reste sans reconnaissance sociale.
[...] Pour lui rien ne se fera sans une subversion des anciens systèmes de pensée religieuse et des idéologies de combat qui les confortent, les réactivent et les relient[7]. Par ailleurs, Arkoun voit l'occident comme un espace qui possède les outils scientifiques qui favorisent un dialogue entre les religions et les cultures[8]. L'espace occidental permet aussi d'aborder les tabous et les dogmes et tolère la critique. Talbi et la relecture scientifique du patrimoine religieux Talbi discute la problématique de la relation de l'intellectuel avec le sujet religieux et le patrimoine islamique. Il propose l'historicité qui est une thèse occidentale comme une approche qui détermine cette relation. [...]
[...] La pensée critique, pour communiquer avec son espace, a besoin de médiation sociale et culturelle qui permet sa diffusion et son transfert dans l'espace arabo-musulman. Cette question aborde le problème du savoir et la société dans cet espace parce que la production et la créativité sont soumis à beaucoup de conditions. L'intervention des médiations est nécessaire dans l'opération de présentation et de sélection dans la recherche de cette production du changement des faits culturels et sociaux. La question se pose aussi sur la nature de ses médiations qui se contrebalancent entre les médiations traditionnelles et les médiations modernes. [...]
[...] Son projet critique vise le changement et la révolution sociale. Ses études historiques tentent de combattre les idées dominantes, fruits des interprétations des préceptes de l'islam et d'un traitement misogyne de l'histoire. Elle a élaboré sa thèse sur l'inégalité chez les musulmans entre l'homme et la femme dans son ouvrage le harem politique dans lequel elle critique les traditions et les falsifications historiques successives qui aboutissent à la marginalisation du rôle de la femme.[12] Elle interroge le passé pour critiquer l'emploi du sacré qui est une spécificité structurelle dans la pratique politique où chaque pouvoir est justifié par le religieux. [...]
[...] Le renouvellement du savoir religieux au Maghreb arabe et la pensée de la rupture La pensée politique au Maghreb Arabe connaît l'émergence d'une nouvelle pensée : La pensée critique. Celle-ci invite la pensée arabe à une nouvelle vision du monde et à une rupture avec le passé et les représentations du patrimoine religieux. La pensée critique est un arrêt de réflexion, de constatation de l'échec du monde arabe et islamique au passage vers la modernité, et de la continuité du retard historique et des disparités historiques. [...]
[...] D'autres commentateurs disent que le recours à la langue française est une nécessité puisque la langue arabe emploie les outils d'une culture traditionnelle et donc la langue arabe a besoin d'être développée pour être en parallèle avec les outils d'expression des cultures modernes car elle n'a pas encore acquit de façon satisfaisante les nouveautés de l'écriture moderne. Elle a aussi besoin de retirer toute forme de dogmes et de sacralisation afin d'être réformée et modernisée[17]. Projet de la rupture Le projet de la rupture qui caractérise la pensée critique maghrébine s'explique par l'impact de la pensée occidentale sur cette pensée. Historiquement la pensée occidentale a interprété l'émergence de la modernité comme le fruit de la rupture avec les siècles médiévaux. [...]
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