"L'Etat n'est pas la solution aux problèmes, parce que l'Etat est le problème". Cette affirmation de Ronald Reagan montre bien que l'organisation étatique, ou du moins certains de ces attributs sont depuis une trentaine d'années remis en cause. Si on esquisse une sociologie historique de l'Etat, on se rend compte que cette institution ne fait que s'affirmer et conquérir de nouveaux attributs depuis sa genèse jusqu'aux années 1970. Si des mouvements d'idées (anarchisme, libéralisme) contestent cette réalité au XIXe siècle, il n'en reste pas moins que l'Etat continue à monter en
puissance.
[...] Remise en cause de la territorialité des Etats au sein d'un "monde sans frontières" (P. de Senarclens). 3 caractéristiques de ce la "globalisation" : marché unifié firmes multinationales mécanismes de régulation à l'échelle mondiale La souveraineté étatique menacée sur la scène internationale Depuis le traité de Westphalie, l'Etat dispose (ou est censé disposer) d'un pouvoir souverain sur son territoire et d'une autonomie sur le plan international liée au fait qu'il n'y justement pas un organe souverain à l'échelle mondiale. L'émergence de nouveaux acteurs remet en cause cette réalité Les organisations internationales: à l'origine, les OI sont le résultat du jeu des Etats sur la scène internationale. [...]
[...] Par ailleurs, le fait qu'on assimile souvent le traité de Westphalie (1648) à la fondation des Etats modernes nous donne une nouvelle piste sur les caractéristiques de cette institution. L'Etat est considéré à partir de ce moment comme un organe souverain qui exerce sa domination au sein de frontières clairement délimitées défendues par des armées régulières. Il nous faudra montrer tout au long de ce travail comment certaines de ces caractéristiques de l'Etat sont remises en cause depuis une trentaine d'années environ. [...]
[...] Cette nouvelle conquête de l'Etat serait aussi aujourd'hui en crise. Dans ce travail, on va identifier les principaux vecteurs de remise en cause de l'Etat, pour voir ensuite concrètement en quoi ils minent las attributs étatiques qu'on vient de passer en revue (de manière rapide et idéaltypique). Ce faisant, on essaiera de savoir s'il est d'ores et déjà pertinent de penser l'après-Etat (Habermas) ou si cette institution reste le socle sur lequel repose l'organisation politique des sociétés occidentales. Pour simplifier l'analyse, on ne va pas s'attarder sur l'échec du modèle étatique dans le tiers-monde. [...]
[...] (France = planification) est dépassée à l'heure de l'interpénétration des économies. L'Etat n'est plus un acteur mais un arbitre du jeu économique dominé par des acteurs privés (Etat régulateur) 3. L'Etat démythifié / délégitimé: des représentations associaient l'Etat à l'intérêt général, au prestige de la nation. Aujourd'hui, on assiste à une certaine désaffection de la société vis-à-vis de cette institution: - " la figure de l'Etat s'est brouillée" (P. Braud) les frontières entre public/privé, intérêt général/intérêt individuel sont moins étanches - "du dogme de l'intérêt général à l'impératif d'efficacité" (J. [...]
[...] 1 Plan détaillé: Les remises en cause de l'Etat Introduction "L'Etat n'est pas la solution aux problèmes, parce que l'Etat est le problème". Cette affirmation de Ronald Reagan montre bien que l'organisation étatique, ou du moins certains des ces attributs sont depuis une trentaine d'années remis en cause. Si on esquisse une sociologie historique de l'Etat, on se rend compte que cette institution ne fait que s'affirmer et conquérir de nouveaux attributs depuis sa genèse jusqu'aux années 1970. Si des mouvements d'idées (anarchisme, libéralisme) contestent cette réalité au XIXe siècle, il n'en reste pas moins que l'Etat continue à monter en puissance. [...]
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