Religion et politique en Europe

Résumé du document

Religion et politique en Europe



'en quoi peut on considérer que l'Europe d'aujourd'hui s'est construite dans un espace profondément marquée par la religion ? De plus, dans quelle mesure, l'Europe est un cadre intéressant pour s'intéresser au lien entre religion et politique ? Peut on parler de sécularisation à l'échelle européenne ?'







I. Une Europe politique bâtie dans un espace culturel marqué profondément par la religion



A. L'Europe, une terre marquée par la religion chrétienne

B. Une sécularisation généralisée qui n'implique pas disparition du sens religieux



II. L'Europe politique, une construction laïque



A. Quels fondements laïcs pour l'Union Européenne ?

B. Le retour du débat religieux dans la construction d'une Europe politique

Extraits

[...] Pourtant, malgré ces divisions, la foi chrétienne continue à être ce ciment de l'histoire et de la pensée politique européenne. Comme après le schisme d'Orient, c'est après la Réforme que les particularités nationales dans les rapports entre religion et politique vont se dessiner entre les pays restés catholiques et les pays de la Réforme. Dans les pays catholiques comme l'Espagne ou l'Italie, l'Eglise est profondément liée au pouvoir et intervient dans les affaires politiques, la séparation entre le politique et le religieux n'existe pas ; alors que dans les Etats protestants, les Eglises acceptent progressivement une réduction du champ religieux à la simple conscience individuelle. [...]

[...] Quels fondements laïcs pour l'Union Européenne ? B. Le retour du débat religieux dans la construction d'une Europe politique I. Une Europe politique bâtie dans un espace culturel marqué profondément par la religion A. l'Europe, une terre marquée par la religion chrétienne Pour comprendre les liens entre religion et politique en Europe, il convient de faire un détour par l'histoire. La religion chrétienne arrive en Europe dès le 1er siècle. Durant plus de 3 siècles, les autorités romaines vont persécuter les fidèles de cette secte juive et il faut attendre 313 et l'Edit de Milan pour que soit reconnu la liberté de culte au sein de l'Empire. [...]

[...] De plus, à une époque où l'Europe réfléchit à ses valeurs à l'image du débat sur le préambule de la Constitution Européenne, elle doit tenir compte de son passé : Une Europe sans histoire serait orpheline et malheureuse[2] II. L'Europe politique, une construction laïque A. l'Europe politique une construction laïque Comme nous avons pu le voir précédemment, l'Europe est une terre profondément marquée par les relations entre la religion chrétienne et le politique. Pourtant, au lendemain de la seconde guerre mondiale, lorsque le projet d'unité européenne prend forme, la première volonté des pères fondateurs, malgré leurs convictions chrétiennes, est de créer un espace économique qui permette la stabilité sur un continent ensanglantée par deux guerres mondiales. [...]

[...] Le retour du débat religieux dans la construction d'une Europe politique. L'Union Européenne semble donc être cette union politique laïque bâtie dans un espace culturel profondément marquée par la religion chrétienne. Cependant, peut on réellement considérer que l'Europe est réellement une construction laïque ? Dans quelles limites, peut on parler de laïcité européenne ? Et même au-delà, l'Europe est elle un club chrétien ? De manière anecdotique, il me semble intéressant de revenir sur ce fameux héritage chrétien des Pères fondateurs de l'Europe. [...]

[...] Une sécularisation généralisée mais qui n'implique pas disparition du sens religieux. Dans son ouvrage, Religion et Société en Europe, René Rémond montre que le terme de sécularisation définit le mieux cette période, qui va de la Révolution Française à nos jours, et qui entame la progressive séparation du rapport entre religion et politique. En effet, la France va être le premier Etat européen à rompre avec cette logique entre appartenance confessionnelle et citoyenneté : Nul ne peut être inquiété pour ses opinions même religieuses[1] c'est l'acceptation par les Etats de la liberté et de la pluralité religieuse. [...]