Les traités de Westphalie constituent un moment majeur de l'histoire des relations internationales. Signés le 24 octobre 1648, ils mettent fin à la guerre de Trente Ans, un conflit religieux et politique qui a divisé l'Europe. Désormais, celle-ci connaît une nouvelle organisation. Il n'est plus question comme au Moyen Âge d'un modèle féodal reposant sur un ordre religieux hiérarchisé sous la haute autorité du souverain pontife mais d'un système caractérisé par une forme d'égalité entre les trois grandes religions du Saint-Empire romain germanique (catholicisme, luthéranisme, calvinisme) et l'émergence d'un système d'États indépendants. Cette paix de Westphalie inaugure donc une nouvelle ère dans les relations internationales, celle de l'équilibre des puissances, des Etats-Nations et du principe de souveraineté.
S'ils restent marqués par de fortes préoccupations réalistes (le maintien de la paix), ces traités représentent la première tentative de donner à l'Europe un statut fondé sur un équilibre stable, politique comme religieux. Désormais, le concept d'équilibre des forces se substitue à celui d'une monarchie universelle. Ce concept d'équilibre des forces se traduit par l'instauration de la souveraineté des Etats. Celle-ci est double. Elle est d'abord externe, aucun État ne reconnaît une autorité au dessus de lui, et donc considère tous les autres États comme ses égaux. Elle est aussi interne, tout État disposant de la souveraineté exclusive sur son territoire et la population qui s'y trouve.
Ainsi, par les principes qu'ils introduisent, les traités de Westphalie modifient considérablement la nature des relations internationales. (...)
[...] Par exemple, la guerre franco-prussienne de 1870 résulte de la volonté de Bismarck d'unifier la nation allemande et de l'ériger en tant qu'Etat- nation souverain, tandis que la Première Guerre Mondiale quant à elle procède directement du jeu d'alliance entre Etats souverains caractérisés par un nationalisme fort et poursuivant leurs intérêts nationaux. En outre, La souveraineté de l'Etat constitue un des fondements du droit international public. Pour Thierry de Montbrial, le principe de la souveraineté des Etats est à la base du droit international depuis les traités de Westphalie [ Aucun Etat ne reconnaît d'autorité qui lui soit supérieure, et donc qui ait compétence pour s'ingérer dans ses affaires intérieures. (1998). [...]
[...] Les traités de Westphalie constituent un moment majeur de l'histoire des relations internationales. Signés le 24 octobre 1648, ils mettent fin à la guerre de Trente Ans, un conflit religieux et politique qui a divisé l'Europe. Désormais, celle-ci connaît une nouvelle organisation. Il n'est plus question comme au Moyen Âge d'un modèle féodal reposant sur un ordre religieux hiérarchisé sous la haute autorité du souverain pontife mais d'un système caractérisé par une forme d'égalité entre les trois grandes religions du Saint-Empire romain germanique (catholicisme, luthéranisme, calvinisme) et l'émergence d'un système d'États indépendants. [...]
[...] Dans cette affaire, L'Allemagne prétend que certaines obligations du traité de Versailles sont contraires à sa Constitution et ses intérêts. Elle invoque donc le droit de non-respect. La CPJI donna tort à l'Allemagne car conclusion d'un traité limite la souveraineté d'un Etat tout en constituant l'exercice de cette souveraineté». Un Etat peut tout faire sauf ce qui est interdit par ses engagements internationaux. Le droit international s'érige comme la somme des autolimitations des Etats souverains. Enfin, la souveraineté des Etats constitue toujours le pilier sur lequel s'est fondé l'ordre international depuis la Seconde Guerre Mondiale. [...]
[...] Si les traités de Westphalie constituent un tournant historique indéniable, l'émergence de l'Etat-nation reste une construction dotée d'une historicité (Claire Gantet, 2000). Les traités de Westphalie constituent donc un pivot essentiel dans l'étude des Relations Internationales mais ne consacrent pas de facto l'émergence de l'Etat-nation tel que nous le connaissons aujourd'hui, celui-ci étant le résultat d'un processus historique plus long. II. L'impact des traités n'en reste pas moins considérable. Il est même possible de faire débuter l'étude des Relations Internationales à partir de 1648. [...]
[...] En conclusion, on peut se référer à l'étude de Robert Cooper et sa typologie entre les Etats pré-modernes, faibles et sans frontières stables, les Etats modernes caractéristiques du système westphalien et très attachés à la poursuite de leurs intérêts nationaux et les Etats post-modernes, démocraties occidentales qui ont rejeté l'usage de la force pour régler leurs différends et dont la sécurité repose en grande partie sur la transparence de leur politique étrangère et l'interdépendance de leurs économies (2004). Dans ces conditions, la souveraineté des Etats ne disparaitrait pas, elle serait en phase de recomposition dans un contexte nouveau. Bibliographie Claire Gantet, Le tournant westphalien. Anatomie d'une construction historiographique Critique internationale pp. 52-58 Thierry de Montbrial, Interventions nationales, souveraineté des Etats et démocratie Politique étrangère pp. [...]
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