Le 17ème siècle a marqué le monde le faisant devenir un système considéré par tous comme anarchique, stato-centré et ce jusqu'aux théories réalistes qui pensent l'Etat souverain comme le seul acteur à pouvoir influer sur toutes les sphères internes et internationales. Cet Etat souverain, défini par Bodin au 16ème siècle a joué le rôle le plus important, un rôle politico-militaire qui faisait rimer le jeu international sur la question de la paix et de la guerre comme le prouve les nombreux philosophes réalistes ou globalistes qui voyaient soit dans l'équilibre des puissances, soit dans une autorité supra-nationale la seule manière de stabiliser le système entier (...)
[...] Ces deux auteurs, au niveau des courants théoriques des relations internationales ont marqué la naissance d'un courant : l'école de l'interdépendance complexe qui est apparue dans une période qui reflète des transformations de la structure des relations internationales. Différents événement conduisent Keohane et Nye à voir dans le réalisme des anomalies et des limites. D'un point de vue ontologique, c'est-à-dire concernant les acteurs à étudier, ces deux auteurs sont transnationalistes. Contrairement à la vision libérale où l'individu n'agit qu'à Théories et sociologies des Relations Internationales travers l'Etat, seule autorité capable de le représenter, les transnationalistes semblent aller plus loin en étudiant le rôle des sphères non-étatiques dans les relations internationales. [...]
[...] DJALILI, Les relations internationales, Paris, Presses Universitaires de France pp. 19- BURTON World Society, Cambridge, Cambridge University Press, p43 12/ Théories et sociologies des Relations Internationales par les mêmes principes ne se comportent pas de la même façon et que certains sont plus en avant que d'autres. Dans son discours Keohane met en exergue que les Etats-Unis ont été victimes de ces relations et de leurs asymétries. Il démontre ainsi la présence de nouveaux acteurs dans le champ des relations internationales. [...]
[...] Ici, les transnationalistes vont plus loin en remettant en cause la science normale de la Guerre Froide : le réalisme. En effet, outre les concepts clés tels que l'intérêt national ou la puissance définis par Morgenthau, Keohane ou Nye s'attachent surtout à critiquer le réalisme en le critiquant au point de vue ontologique, c'est-à-dire en considérant que l'acteur à étudier n'est plus seulement l'Etat souverain. Ils vont ainsi dans un premier temps créer leur propre théorie puis vont suivre les critiques, faisant de ce paradigme un courant destiné aux autres théories, sociologies et aux décideurs politiques. [...]
[...] & NYE J., Power and Interdependence, Boston, Little Brown p211 Ibid. p 12-13 10/ Théories et sociologies des Relations Internationales Sur le plan épistémologique L'objet qu'on doit étudier finalement est l'Etat et ses capacités à gérer les flux et les changements occasionnés. Il y de l'interdépendance mais c'est comme si ces auteurs refusaient d'aller vers une logique transnationaliste pure, ou les Etats seraient qu'un acteur parmi d'autres. Observant la vivacité de l'Etat même avec la multiplication des échanges, ils acceptent la confrontation avec la réalité. [...]
[...] Vers une théorie de la politique multinationale dans BRAILLARD P., Théories des relations internationales, p KEOHANE R., NYE J., Transnational relations and world politics (art.) Théories et sociologies des Relations Internationales La révolution incarnée par Keohane et Nye L'ambition est de susciter une révolution scientifique. Il faut créer un nouveau paradigme fondé sur un nouvel objet. Avant c'était un objet interétatique. Ils s'opposent à cette définition : l'objet relations internationales est de plus en plus un objet transnational privé. Il faut étudier autre chose, les interactions entre les agents sociétaux, car c'est eux qui vont contraindre les Etats. Ils ont un projet qui est de substituer un paradigme à une autre comme le dit T. Khun. [...]
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