En préambule, avant de s'attacher au congrès de Berlin et à ses conséquences, il paraît souhaitable de mettre en lumière les événements qui conduisirent à ce congrès. En 1856, les Balkans sont soumis à la domination de l'Empire ottoman ; excepté la Serbie et la Roumanie. Les Slaves contestent cette autorité de la Sublime Porte ...
[...] Le nouveau Tsar Nicolas II reçoit François-Joseph et conclut avec lui un accord pour les affaires balkaniques. Cet accord permettra notamment de rétablir l'ordre en Macédoine en 1903, lors de l'entrevue de Mürtzeg. Pour autant, la méfiance demeurait et en 1899, la Russie signait une nouvelle alliance avec la France, avec pour objectif de maintenir l'équilibre des forces européennes Cela pousse la France à cautionner la politique russe dans les Balkans, et à soutenir une intervention en cas de non respect du statut quo par Vienne. [...]
[...] Ils affichent tous les deux des ambitions expansionnistes sur la zone des Balkans. Ces ambitions seront les principaux facteurs de tensions, mais aussi de rapprochement entre les deux états. Les tensions naissant au congrès de Berlin, après de nombreux remous seront une des causes de la première guerre mondiale. Dès lors, en quoi les événements dans les Balkans entre le congrès de Berlin et les guerres de 1912 et 1913, ont-ils entraînés des variations dans les relations entre l'Autriche-Hongrie et la Russie ? [...]
[...] Le problème épineux fut celui de la répartition de l'Albanie, Vienne ne souhaitant pas voir la Serbie ou le Monténégro obtenir un accès à l'Adriatique ; et craignant surtout que cet accès profite à la Russie. La Serbie fut menacée de guerre et la Russie lui conseilla de rentrer dans le rang. Puis, la seconde guerre éclata, à propos du problème de partage de la Macédoine. La Russie proposa son arbitrage mais ne put empêcher une nouvelle lutte armée, la Bulgarie déclarant la guerre à ses anciens alliés, eux-mêmes aidés de la Roumanie. [...]
[...] Les Slaves contestent cette autorité de la Sublime Porte, soutenus par la Russie. St- Pétersbourg espérant par là obtenir un accès à la Méditerranée et aux détroits, ce que l'Angleterre lui a interdit depuis la guerre de Crimée (1854-1856). De son côté, l'Autriche-Hongrie, défaite à Sadowa en 1866 par les Prussiens, ne peut plus assouvir ses aspirations expansionnistes que dans les Balkans. Dès lors, la Russie et l'Autriche-Hongrie s'observent avec méfiance. C'est Bismarck qui réunit les deux empereurs, avec Guillaume Ier, et fait conclure une alliance des trois Empereurs. [...]
[...] Cette défaite marque un coup d'arrêt dans la politique orientale expansionniste de St- Pétersbourg. Isvolsky, ministre des affaires étrangères russe, décida de concentrer tous ses efforts dans les Balkans. Du point de vue austro- hongrois, la priorité était à l'annexion de la Bosnie-herzégovine, afin d'éviter l'influence irrédentiste de la Serbie. A ce propos, Aerenthal rencontra Isvolsky. Il lui fit part de son projet d'annexion et proposa l'appui de Vienne auprès des Anglais pour permettre à la Russie d'obtenir un droit de passage dans les détroits méditerranéens. [...]
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